Selon des sources concordantes, le régime algérien se retrouve dans une posture d’extrême vulnérabilité après l’incursion de huit combattants de l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et l’enlèvement d’un touriste espagnol, venu visiter les régions de Tamanrasset et Djanet. Ce nouvel incident met en évidence les failles sécuritaires et politiques auxquelles fait face l’Algérie, jetant une ombre sur sa crédibilité internationale.
Jusqu’à présent, Alger n’a pas publié de communiqué officiel concernant cet enlèvement, craignant les répercussions d’un scandale sécuritaire au niveau international. Une telle affaire pourrait gravement affecter la perception de l’Algérie par les ambassades étrangères, qui pourraient à leur tour recommander à leurs ressortissants d’éviter cette destination jugée peu sûre. Cette absence de réaction officielle est interprétée par certains observateurs comme une tentative de contenir les conséquences diplomatiques d’une situation déjà explosive.
Un autre élément troublant de cette affaire concerne le rôle des séparatistes touaregs de l’Azawad, actuellement basés au nord du Mali. Bien qu’historiquement soutenus par Alger dans les instances internationales telles que l’ONU, ces groupes auraient permis aux terroristes de l’EIGS de traverser librement la frontière via la localité de Tinzaouaten, sans opposer de résistance ni alerter les autorités algériennes. Cette connivence implicite ou ce laxisme suscitent de lourdes interrogations sur l’efficacité des alliances stratégiques de l’Algérie dans la région.
La PAF au cœur d’une enquête explosive
Plus grave encore, une enquête interne initiée par les services de renseignement algériens pourrait démontrer l’implication de la Police aux Frontières (PAF) dans cette affaire. Selon les premiers éléments, certains agents de la PAF auraient sciemment permis à des groupes terroristes de traverser les frontières algériennes en échange de pots-de-vin. Si ces accusations se confirment, elles ébranleraient encore davantage la crédibilité des institutions algériennes, déjà affaiblies par des scandales récurrents.
Ce scandale sécuritaire intervient dans un contexte de tensions géopolitiques accrues au Sahel, où la montée en puissance de groupes armés menace la stabilité de la région. Pour l’Algérie, cet épisode pourrait marquer un tournant, risquant d’entraîner des mesures restrictives de la part de la communauté internationale. Les ambassades étrangères, déjà inquiètes, pourraient revoir leurs relations avec Alger, compromettant ainsi ses ambitions de leadership régional.
Alors que les enquêtes se poursuivent, la pression monte pour que les autorités algériennes clarifient leur position et prennent des mesures concrètes pour rétablir la confiance. Le silence persistant d’Alger face à cette crise risque de renforcer les doutes sur sa capacité à assurer la sécurité dans une région stratégique.