Le groupe des BRICS, initialement formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et plus tard rejoint par l’Afrique du Sud, a toujours eu pour ambition de remodeler l’ordre mondial, traditionnellement dominé par l’Occident. Cette aspiration s’étend désormais au domaine de l’intelligence artificielle (IA), où le groupe cherche à influencer la gouvernance mondiale.
Depuis sa création, le BRICS a lancé plusieurs initiatives pour contester l’hégémonie occidentale dans les technologies et les infrastructures. Bien que certains projets, tels que la création d’un câble de communication sous-marin indépendant et l’idée d’un Internet propre au BRICS, n’aient pas abouti, le groupe a réalisé des progrès notables dans d’autres secteurs.
Les BRICS ont enregistré des succès dans la coopération sur l’échange de données satellitaires et la numérisation des services commerciaux et financiers. Ces avancées témoignent de la volonté du groupe de s’affirmer dans le paysage technologique mondial.
La coopération en IA est devenue un point focal pour les BRICS, en particulier pendant la présidence tournante de la Russie, qui a fait de la collaboration scientifique et technologique une priorité. Cette démarche pourrait signaler le début d’une ère où les BRICS, déjà en quête d’un rôle de leader dans la gouvernance mondiale, deviennent un acteur majeur dans le domaine de l’IA.
Pour que les BRICS jouent un rôle significatif dans la gouvernance de l’IA, il est crucial que le groupe harmonise les politiques d’IA de ses membres. Avec l’adoption de nouvelles initiatives, le groupe est en bonne position pour étendre son influence dans la gouvernance internationale de l’IA.
Le BRICS, qui a élargi son cercle en 2011 avec l’inclusion de l’Afrique du Sud, a poursuivi son expansion en 2024 en accueillant l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis. Cette croissance pourrait potentiellement renforcer la position du groupe dans les discussions mondiales sur l’IA.
Les BRICS sont à un tournant stratégique, où leur influence collective pourrait façonner l’avenir de la gouvernance de l’IA. Si les membres parviennent à unifier leurs approches, ils pourraient bien inaugurer une nouvelle dynamique dans le paysage mondial de l’IA.