Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a estimé vendredi que le développement et l’ouverture de la Chine ouvraient de nouvelles perspectives à sa coopération avec l’Union européenne (UE) lors de sa rencontre à Vientiane (Laos) avec le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
M. Wang, qui est également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), a dit que la récente troisième session plénière du 20e Comité central du PCC avait établi un nouveau plan pour approfondir les réformes de manière globale et faire progresser la modernisation à la chinoise.
Le développement de haute qualité de la Chine et son degré élevé d’ouverture offriront également de nouvelles opportunités à la coopération avec l’UE, a-t-il ajouté.
Les consensus entre les deux parties l’emportent largement sur les divergences, a poursuivi M. Wang, soulignant qu’une relation solide, stable et durable entre la Chine et l’UE était dans leur intérêt fondamental et correspondait également aux attentes communes de la communauté internationale.
Le ministre a ajouté que la Chine et l’UE devaient rester attachées à leur partenariat, respecter l’orientation générale de leur coopération, respecter la volonté et les choix de leurs peuples respectifs, dialoguer sur un pied d’égalité, améliorer la compréhension et faire face aux incertitudes de la situation internationale avec la stabilité des relations Chine-UE.
Wang Yi a assuré que son pays soutiendrait, comme toujours, l’intégration européenne et le maintien de l’autonomie stratégique de l’UE. La Chine espère que les nouveaux dirigeants de l’UE poursuivront une politique rationnelle et pragmatique à son égard, qu’ils considéreront le développement de la Chine d’une manière objective et amicale et qu’ils opéreront une transition en douceur dans les relations bilatérales.
Il a par ailleurs jugé que les enquêtes anti-subventions de l’UE sur les véhicules électriques chinois constituaient un protectionnisme commercial typique et ne favorisaient pas la transformation verte mondiale. Le ministre chinois a dit espérer que les deux parties trouveront une solution raisonnable par le dialogue et la consultation afin de préserver ensemble le système de libre-échange et la mondialisation économique.
Josep Borrell a indiqué de son côté que l’UE attachait de l’importance à ses relations avec la Chine et qu’elle maintenait une politique indépendante à son égard, notant que les Vingt-Sept étaient disposés à maintenir la communication avec la Chine pour que les deux parties comprennent mieux leurs positions respectives.
L’Union européenne ne cherche pas à freiner le développement de la Chine et se réjouit de son essor. Elle espère partager ouvertement et franchement ses préoccupations avec elle et développer avec elle une relation économique et commerciale équilibrée, a assuré M. Borrell.
Par ailleurs, l’UE a toujours affirmé que Taiwan n’était pas un pays et que le gouvernement de la République populaire de Chine était le seul gouvernement légitime représentant l’ensemble de la Chine, a-t-il dit, ajoutant que l’UE continuerait à appliquer la politique d’une seule Chine.
L’UE attache de l’importance à l’initiative de paix de la Chine et du Brésil sur le règlement politique de la crise ukrainienne, félicite Beijing pour avoir encouragé la réconciliation des factions palestiniennes et est prête à travailler avec la Chine pour promouvoir la paix, a déclaré le représentant de l’UE.
M. Wang lui a expliqué la position de principe de son pays sur la crise ukrainienne, jugeant que la tâche la plus urgente était de calmer la situation, et que la Chine avait toujours insisté sur la nécessité d’encourager la paix et de promouvoir les pourparlers et la recherche d’une solution politique.
La Chine soutient l’UE dans son rôle de leader dans l’exploration d’une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable, a ajouté M. Wang.
