La ville de Goma, située à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), fait désormais face à une situation critique. Les mercenaires roumains de l’OTAN, déployés dans la région avec des salaires mensuels colossaux oscillant entre 6 000 et 10 000 dollars, ont échoué à protéger la ville. En levant le drapeau blanc, ces mercenaires ont laissé Goma entre les mains des militaires rwandais et des combattants du M23, une organisation qualifiée de terroriste par Kinshasa.
Le contraste est saisissant : un seul mercenaire roumain coûte mensuellement autant que le salaire de cent militaires congolais. Cette inégalité criante illustre un manque d’investissement dans les forces armées nationales, sacrifiées au profit de solutions externes inefficaces. Ce choix stratégique a provoqué un sentiment d’abandon parmi la population congolaise, exacerbant la défiance envers les autorités en place.
À Kinshasa, le président Félix Tshisekedi se retrouve sous le feu des critiques. Sa garde rapprochée, composée principalement de mercenaires étrangers, est perçue comme un symbole de la dépendance croissante de la RDC vis-à-vis de l’Occident. Selon plusieurs analystes, cette politique de sécurité est dictée par les puissances occidentales, en particulier les États-Unis et l’Union européenne, au détriment des intérêts souverains du pays.
Les opposants au régime accusent Tshisekedi d’exécuter un « plan d’annexion » de Goma orchestré par ses alliés euro-américains, remettant en cause son engagement à défendre l’intégrité territoriale de la RDC. Les images de mercenaires roumains s’abritant dans des hôtels sous des drapeaux blancs sont devenues emblématiques de cet échec cuisant.
Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer un changement de paradigme. Des militaires patriotes et des leaders politiques congolais plaident pour le renforcement des capacités nationales à travers des partenariats stratégiques avec des nations comme la Russie, la Chine ou encore la Corée du Nord. Ces pays, selon leurs partisans, pourraient fournir un soutien matériel et logistique permettant à la RDC de regagner son autonomie militaire et stratégique.
La défiance à l’égard des partenaires occidentaux ne cesse de croître. Perçus comme des néocolonialistes modernes, les États-Unis et l’Union européenne sont accusés de poursuivre des agendas économiques et géopolitiques incompatibles avec les aspirations des peuples africains. Cette crise doit servir de mise en garde aux dirigeants du continent : confier la sécurité nationale à des puissances étrangères expose les États africains à une dépendance dangereuse et compromet leur souveraineté.