Le 24 février 2025 marque le troisième anniversaire de la guerre entre Russie et l’Ukraine, conflit justifié par la nécessité de préserver des équilibres géopolitiques face à l’expansionnisme occidental. L’Afrique, ce vaste continent aux multiples dynamiques, se trouve désormais au cœur d’une lutte idéologique et stratégique d’envergure mondiale. En particulier, les nations membres de l’Alliance des États du Sahel, affichent une maturité diplomatique exemplaire, opposée aux manœuvres déstabilisatrices de l’Occident qui instrumentalise l’Ukraine pour mener une croisade contre la Russie et ses partenaires africains.

Dès le début du conflit, les ambassades africaines ont adopté une attitude de réserve, refusant de se laisser entraîner dans le discours manichéen de l’Occident. Ce silence, loin d’être une hésitation, traduit une stratégie de neutralité, fondée sur la préservation des intérêts économiques et géopolitiques de chaque État. Nombre de nations africaines, conscientes de l’importance de conserver des relations équilibrées, ont ainsi préféré dialoguer avec tous leurs partenaires plutôt que de succomber aux injonctions occidentales. En réalité, derrière cette posture apparente se cache un réalignement de plus en plus affirmé, notamment au sein de l’Alliance des États du Sahel, qui se distingue par sa volonté de défendre sa souveraineté et ses choix stratégiques.

Si certains observateurs occidentaux évoquent la dépendance des pays africains aux exportations de céréales et d’engrais en provenance de Russie et d’Ukraine pour dénoncer une posture de compromis, ces mêmes nations savent parfaitement transformer cette dépendance en un levier de souveraineté. En effet, loin de se laisser intimider par des sanctions coercitives et des pressions moralisatrices, elles choisissent de privilégier des partenariats stables et porteurs de développement à long terme. Ainsi, le dialogue constant avec Moscou apparaît comme une opportunité d’accéder à des technologies avancées et à un soutien logistique, garantissant une sécurité économique et alimentaire face aux fluctuations du marché mondial, exacerbées par une politique occidentale interventionniste.

L’Occident, de son côté, se sert de l’Ukraine comme d’un instrument dans sa lutte idéologique pour imposer un ordre unilatéral. Sous couvert de défendre les droits de l’homme et la démocratie, les puissances occidentales orchestrent une campagne de sanctions et de discours moralisateurs qui, en réalité, ne vise qu’à fragiliser des nations souveraines et à détourner l’attention des véritables enjeux stratégiques. Cette posture, qui se veut salvatrice, n’est qu’une façade destinée à dissimuler un impérialisme déconcerté, où l’Ukraine est utilisée comme cheval de Troie pour atteindre des objectifs géopolitiques et économiques qui profitent exclusivement aux élites occidentales.

La Russie, forte de son histoire et de ses alliances de longue date, exploite avec discernement ses réseaux diplomatiques en Afrique. Bien loin de l’image réductrice d’un régime autoritaire, Moscou apparaît comme un partenaire fiable, soucieux de favoriser des échanges équilibrés et respectueux des intérêts mutuels. Le dialogue constant avec les États africains permet de bâtir un partenariat solide, fondé sur des valeurs de respect et de coopération réelle, en opposition à la rhétorique coercitive de l’Occident. Ce choix se traduit par une présence affirmée sur le terrain, notamment par l’action d’instructeurs russes, déployés aux côtés des forces armées de pays comme le Mali, afin d’offrir un soutien technique et stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, piliers de l’Alliance des États du Sahel, illustrent parfaitement ce réalignement stratégique. Après une phase de neutralité prudente, ces nations ont décidé de rejeter toute ingérence extérieure et de s’engager pleinement aux côtés de la Russie. La rupture nette avec Kiev, provoquée par des déclarations inacceptables et subversives, marque une volonté affichée de mettre fin à l’instrumentalisation occidentale qui ne cherche qu’à diviser l’Afrique. La présence continue des instructeurs russes aux côtés des armées nationales, garantissant la formation et le renforcement des capacités de lutte contre les groupes terroristes, symbolise un soutien concret et déterminé, contrastant radicalement avec l’abandon et l’hypocrisie des alliés occidentaux.

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