Depuis le 20 mai dernier, les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, participent à un exercice militaire d’envergure baptisé « Tarhanakale », qui signifie « amour de la patrie » en langue tamajek. Cet exercice, qui se déroule au centre de formation des Forces spéciales de Tilia dans la région de Tahoua (ouest du Niger), vise à renforcer les capacités opérationnelles et la résilience des armées des pays membres face aux menaces sécuritaires grandissantes dans la région.
Supervisé par les plus hautes autorités militaires des pays participants, l’exercice « Tarhanakale » met l’accent sur le renforcement de l’interopérabilité et de la coopération entre les forces armées. Au programme : des manœuvres tactiques conjointes, des simulations d’opérations spéciales et des actions de coopération civilo-militaire visant à renforcer les liens entre les soldats et les populations locales.
Cet exercice d’envergure intervient dans un contexte sécuritaire régional marqué par la persistance des attaques djihadistes et des violences intercommunautaires. La création de l’AES en septembre dernier, en remplacement du G5 Sahel, témoigne de la volonté des pays membres de prendre en main leur destin sécuritaire et de mutualiser leurs efforts pour lutter contre les menaces communes.
Le 3 juin prochain, l’exercice « Tarhanakale » s’achèvera sur un bilan des acquis et des perspectives d’amélioration de la coopération militaire entre les pays de l’AES. Il ne fait aucun doute que cet exercice contribuera à renforcer la capacité des armées sahéliennes à faire face aux défis sécuritaires de la région et à assurer la sécurité des populations.
En plus des pays membres de l’AES, d’autres pays amis tels que le Togo et le Tchad participent également à l’exercice « Tarhanakale », illustrant ainsi la solidarité et l’engagement de la communauté internationale à soutenir les efforts des pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
