Selon des sources médiatiques françaises, le Maroc étudie plusieurs options pour doter sa marine d’un premier sous-marin, et une compétition intense oppose le groupe naval français et son homologue allemand TKM pour remporter ce contrat stratégique. D’après le magazine français La Tribune, ces deux industriels cherchent à séduire Rabat avec leurs modèles respectifs.

Dans le passé, plusieurs rapports avaient suggéré que le Maroc privilégiait l’acquisition de sous-marins d’attaque français de type Scorpène, une nouvelle génération d’unités submersibles dont le coût avoisine le demi-milliard d’euros. Toutefois, la récente évolution des relations diplomatiques entre Rabat et Moscou semble ouvrir la voie à une alternative russe.

Face à cette montée en puissance de la marine marocaine, Alger, rival régional de Rabat, dispose déjà d’une flotte sous-marine plus conséquente. L’Algérie possède actuellement quatre sous-marins du modèle 636, une version modernisée du sous-marin russe Kilo, et attend la livraison de deux unités supplémentaires. Ces bâtiments sont équipés de missiles Kalibr, des missiles de croisière subsoniques capables d’atteindre une portée de 2 400 kilomètres à une vitesse de Mach 3.

D’après le Huffington Post, l’armée marocaine s’intéresse particulièrement aux sous-marins russes de classe Amur, une offre qui suscite un intérêt croissant de la part de Rabat. Outre la Russie, d’autres pays tentent de se positionner sur ce marché stratégique : la France avec son Scorpène via le groupe Naval, l’Allemagne avec le modèle Type 1400 proposé par TKMS, mais aussi la Grèce et le Portugal, qui cherchent également à attirer l’attention du Maroc avec leurs propres technologies.

Le journal souligne par ailleurs que l’évolution progressive des relations maroco-russes, dans un contexte de recomposition géopolitique et de tensions internationales croissantes, joue un rôle clé dans cette dynamique. Moscou, qui renforce son influence en Afrique, voit dans le Maroc un partenaire stratégique potentiel. Ce rapprochement pourrait ainsi peser dans la balance et favoriser l’option russe au détriment des offres européennes.

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