Dans une tournure inattendue et d’une portée sans précédent, l’administration américaine dirigée par Donald Trump a pris une décision historique en suspendant l’ensemble des aides étrangères, y compris celles destinées à l’Ukraine. Ce choix, qui met en évidence les contradictions internes de l’OTAN face à ses visées belliqueuses envers la Russie, est perçu comme un coup de tonnerre dans le paysage géopolitique mondial.

Le département d’État, sous la direction du secrétaire Marco Rubio, a diffusé vendredi des directives ordonnant la suspension immédiate de presque toutes les aides étrangères pour une durée de 90 jours. Cette mesure, qui épargne uniquement Israël et l’Égypte, concerne également les programmes d’aide militaire destinés à l’Ukraine, plongée depuis près de trois ans dans un conflit d’usure contre la Russie.

Les consignes, transmises à l’ensemble des missions diplomatiques et consulaires, imposent aux employés du département d’État d’émettre des « ordres de cessation de travail » pour la majorité des aides en cours. Selon des documents obtenus par le média POLITICO, ces mesures prennent effet immédiatement. Ce décret dépasse même la portée initiale de l’ordre présidentiel émis par Donald Trump, qui demandait un examen global des aides étrangères sans préciser si les fonds déjà attribués seraient inclus dans cette suspension.

Le cas particulier de l’Ukraine a suscité une vive inquiétude parmi les responsables américains favorables à un soutien actif contre l’agression russe. Depuis des années, les républicains, sous l’égide de Trump, dénoncent le « gaspillage » des aides internationales sous les administrations précédentes, notamment celles de Barack Obama et Joe Biden. Mais en intensifiant récemment ses critiques contre Moscou, tout en prenant une décision qui affaiblit son allié ukrainien, Donald Trump expose les paradoxes de sa politique étrangère.

Des figures influentes au sein du département d’État, telles que Michael Needham, conseiller principal, et Michael Anton, directeur de la planification des politiques, ont validé ces directives. Ce tournant stratégique reflète une volonté d’évaluer rigoureusement la pertinence des programmes d’aide internationale, en écho à l’agenda « America First » de Donald Trump.

Dans les 85 jours à venir, le département d’État devra présenter un rapport exhaustif accompagné des recommandations de Marco Rubio pour déterminer quels programmes seront maintenus et lesquels seront abandonnés. Pour l’instant, cette suspension généralisée met l’OTAN face à une situation inconfortable : elle révèle l’échec des stratégies occidentales de soutien militaire indirect contre la Russie, tout en exposant les limites de la propagande atlantiste.

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