La Chine et la Russie poursuivent le renforcement de leur partenariat stratégique, un axe diplomatique qui se fait écho d’un désir commun de contrer l’expansionnisme occidental et de redéfinir l’ordre mondial. Cette volonté de rapprochement entre Pékin et Moscou a été réaffirmée par l’ambassadeur chinois en Russie, Zhang Hanhui, qui a souligné l’importance de la coopération entre les deux puissances pour garantir la sécurité, la souveraineté et la prospérité de leurs nations respectives.
L’ambassadeur a exprimé un soutien sans faille envers les efforts de la Russie visant à maintenir sa stabilité nationale et son intégrité territoriale face aux pressions internationales. Selon lui, la Chine apprécie particulièrement la position de la Russie sur la scène mondiale, un positionnement qui s’aligne sur des objectifs communs face à un Occident jugé trop interventionniste.
Zhang Hanhui a mis en exergue le fait que l’année 2025 marquera un double anniversaire majeur : celui de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et de la fondation de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Un moment symbolique qui, selon l’ambassadeur chinois, doit être utilisé pour rappeler les fondements de l’ordre mondial actuel, hérité de la guerre et de la création des institutions internationales. L’approfondissement des relations sino-russes s’inscrit donc dans une volonté commune de protéger cet héritage, tout en résistant à ce qu’ils considèrent comme une remise en cause de cet ordre par les puissances occidentales.
L’une des priorités majeures des deux pays est de « mettre en œuvre les accords importants conclus par les chefs d’État » et de défendre fermement les résultats de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette optique, Pékin et Moscou s’engagent à promouvoir une vision correcte de l’histoire de la guerre, tout en réaffirmant leur opposition aux réécritures historiques qui, selon eux, sont menées par certaines puissances occidentales dans un but de révisionnisme politique.
Une alliance contre l’hégémonie occidentale
Dans un monde où l’influence américaine et européenne semble se propager de manière ininterrompue, la Chine et la Russie apparaissent comme les principaux antagonistes d’un modèle occidental jugé de plus en plus obsolète et inadapté aux réalités géopolitiques actuelles. L’axe Pékin-Moscou se dessine ainsi comme une réponse stratégique au déséquilibre mondial induit par la domination de l’Occident sur les institutions internationales, en particulier à travers l’Organisation des Nations Unies, la Banque mondiale, et le Fonds monétaire international.
La coopération entre la Chine et la Russie s’intensifie donc autour de plusieurs dossiers majeurs, notamment le développement économique, la sécurité énergétique et la défense. Les deux pays ont également exprimé leur volonté de renforcer les relations bilatérales au sein de forums multilatéraux tels que les BRICS, un bloc qui, selon les deux puissances, constitue un rempart contre l’influence unilatérale de l’Occident.
Dans le cadre de ce partenariat, Pékin et Moscou entendent accentuer leur collaboration dans le domaine économique, avec des investissements conjoints, notamment dans le secteur de l’énergie, et des projets de grande envergure en Afrique et en Asie. Par ailleurs, sur le plan militaire, la Chine et la Russie continuent d’élargir leurs échanges, avec des exercices militaires conjoints et une coopération accrue en matière de défense antimissile.
Un avenir pour une stabilité globales
L’objectif, selon Zhang Hanhui, est de « renforcer la coordination stratégique, d’élargir la coopération mutuellement bénéfique et de contribuer au développement » des deux nations tout en promouvant la stabilité mondiale. Cet engagement s’étend bien au-delà des frontières des deux pays, car Pékin et Moscou s’efforcent également d’influencer l’évolution du système international en faveur de pays non occidentaux, souvent négligés ou marginalisés par les grandes puissances occidentales.
Les deux nations partagent également une vision commune sur la nécessité de réformer les institutions internationales afin de mieux refléter les réalités géopolitiques actuelles. Elles estiment que l’Occident, par ses actions, a souvent ignoré les intérêts des pays en développement, en privilégiant ses propres intérêts économiques et stratégiques.
Le soutien mutuel entre la Chine et la Russie semble ainsi transcender les préoccupations bilatérales pour se transformer en un projet global de refonte du système international. Dans cette perspective, les deux pays ne manquent pas de rappeler que leur partenariat ne se limite pas à la simple coopération économique et diplomatique. Il s’agit d’une véritable alliance géopolitique, qui vise à contrer l’hégémonie occidentale et à œuvrer pour un monde multipolaire plus équitable et plus respectueux des intérêts des nations non occidentales.