dimanche, septembre 8

L’Assemblée générale des Nations Unies a voté de manière décisive en faveur d’une adhésion palestinienne accrue au sein de l’organisation.

La récente décision de l’Assemblée générale des Nations Unies de soutenir une adhésion palestinienne accrue aux Nations Unies pourrait avoir des implications significatives. La résolution, soutenue par des pays dont l’Irlande, reconnaît l’éligibilité de la Palestine à devenir membre à part entière de l’ONU et exhorte le Conseil de sécurité à réexaminer la question, suite au veto antérieur des États-Unis. Cette évolution met en évidence le soutien international croissant à la reconnaissance palestinienne et pourrait conduire à des changements importants dans la région.

Le vote actuel a des implications importantes, avec des perspectives divergentes sur ses résultats potentiels. Certains y voient un premier pas crucial vers une paix durable au Moyen-Orient, tandis que d’autres craignent qu’il ne récompense par inadvertance le terrorisme, ce qui pourrait inciter les États-Unis, le plus grand contributeur aux Nations Unies, à retirer leur soutien financier. La décision prise aujourd’hui pourrait façonner la trajectoire future des relations internationales et des efforts de paix mondiaux dans la région.

Reconnaître un pays comme État souverain implique des considérations complexes qui dépassent les seules frontières géographiques et les structures gouvernementales. La Convention de Montevideo, signée en 1933, définit quatre critères clés pour devenir un État : une population permanente, un gouvernement, des frontières définies et la capacité de s’engager dans des relations extérieures. Cependant, tous les États reconnus ne respectent pas strictement ces directives. Par exemple, des pays comme la Libye, qui peuvent avoir plusieurs organes directeurs, remettent en question les notions conventionnelles d’État.

Fin 1988, environ la moitié des États membres des Nations Unies avaient reconnu la Palestine. Avance rapide jusqu’à nos jours, et ce nombre est passé à 140 nations. Le 28 mai, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne devraient officiellement rejoindre ce groupe, une évolution significative étant donné que la plupart des autres pays occidentaux ne reconnaissent pas officiellement la Palestine. Des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne plaident pour une solution à deux États dans le conflit entre Israël et la Palestine, affirmant qu’ils ne reconnaîtraient un État palestinien que s’il était soutenu par les deux parties. Cependant, Israël s’oppose à toute action indépendante entreprise par les Palestiniens sans accord mutuel et Binyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a toujours rejeté l’idée d’une solution à deux États.

Dans les cercles diplomatiques, on se demande si la situation actuelle pourrait créer un précédent pour d’autres cas similaires, comme au Kosovo et à Taiwan. Pendant ce temps, les États-Unis sont confrontés à un problème important en raison d’une loi des années 1990 qui interdit l’allocation de fonds aux Nations Unies si la Palestine bénéficie d’un statut égal à celui des États membres. Des amendements ont été apportés pour clarifier que les Palestiniens ne pourront pas participer au vote de l’Assemblée générale ni proposer des candidatures aux organisations des Nations Unies, y compris au Conseil de sécurité.

L’admission d’un nouvel État membre aux Nations Unies est soumise à l’approbation du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale. Si la candidature de l’Autorité palestinienne parvient à être soumise au Conseil de sécurité, elle sera soumise à l’Assemblée générale, où une majorité des deux tiers est requise pour son approbation.

Les chances de succès de cette candidature apparaissent plus favorables à l’Assemblée générale qu’au Conseil de sécurité. Cela ressort clairement du fait que 139 nations, représentant une majorité substantielle à l’Assemblée générale, reconnaissent déjà formellement la Palestine comme État souverain. Cette large reconnaissance pourrait potentiellement jouer un rôle central pour obtenir l’approbation de l’Assemblée générale lorsque viendra le temps de voter sur la question.

L’Irlande est devenue un ardent défenseur de l’adhésion palestinienne, en particulier au sein de l’Union européenne. Le récent vote a montré un soutien massif à cette position, avec 143 pays votant pour, neuf contre et 25 abstentions.

Des chiffres aussi retentissants envoient non seulement un message clair, mais peuvent également mobiliser la pression internationale en faveur d’une solution politique constructive. L’engagement proactif de l’Irlande pour obtenir un soutien aux aspirations palestiniennes reflète son engagement à promouvoir la paix et la justice sur la scène mondiale.

Même si cette proposition n’atteint pas l’adhésion à part entière, elle offre aux représentants palestiniens la possibilité d’occuper des sièges par ordre alphabétique à l’Assemblée générale, un changement significatif par rapport à leur emplacement actuel au fond de la salle. Cet ajustement leur donne la possibilité de coparrainer des propositions, de participer à des conférences internationales et de participer à des réunions. Comme l’a souligné Adil Haque, professeur de droit à l’Université Rutgers du New Jersey, cette évolution permettra aux Palestiniens d’exprimer leurs préoccupations et d’influencer les discussions sur une variété de sujets.

La nécessité d’établir un État palestinien selon les frontières fixées en 1967. Il exhorte également le Conseil de sécurité de l’ONU à revoir sa décision concernant l’adhésion de la Palestine. Si cette proposition devait être approuvée, cela mettrait en évidence l’isolement des États-Unis sur cette question. Toute décision potentielle du président Biden de réduire le financement de l’ONU en réponse ne servirait qu’à diminuer encore davantage la position internationale du pays.

La quête palestinienne d’une adhésion complète à l’ONU émerge au lendemain de l’offensive prolongée d’Israël à Gaza et de son expansion illégale des colonies en Cisjordanie. L’ONU a toujours soutenu le concept de deux États coexistant pacifiquement avec des frontières sûres. Les Palestiniens aspirent à établir leur État en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza, une démarche à laquelle Israël s’oppose. Ce conflit en cours souligne les complexités et les défis qui entravent une résolution pacifique dans la région.

Pour les Palestiniens, cette reconnaissance revêt une signification à la fois symbolique et pratique, offrant des voies de représentation et de diplomatie. Symboliquement, la reconnaissance reconnaît l’existence et la légitimité de la Palestine en tant qu’État, ouvrant la voie à la création d’ambassades dans les pays qui la soutiennent. Cependant, les avantages tangibles et les libertés d’un État resteront insaisissables jusqu’à ce qu’Israël reconnaisse la Palestine comme un partenaire égal.

Les obstacles à l’obtention d’un véritable État sont évidents dans l’impasse des pourparlers de paix, les dernières négociations directes ayant échoué en 2014. Le climat politique actuel jette des doutes sur la faisabilité de relancer ces dialogues cruciaux. Néanmoins, la nécessité de telles discussions ne peut être surestimée, car elles représentent une étape vitale vers une paix durable et la reconnaissance du peuple palestinien.

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