« Si nous n’agissons pas maintenant », la crise humanitaire qui sévit au Sahel « deviendra un problème pour le monde », a prévenu un haut responsable du HCR, faisant écho à un haut responsable de l’UNICEF qui a condamné une situation « affligeante » de 70 %. augmentation des violences graves contre les enfants dans plusieurs pays de la région déchirés par les conflits et en proie aux djihadistes et à d’autres groupes armés.
« Au cours des trois derniers mois de 2023, les violations graves contre les enfants dans le Sahel central ont augmenté de plus de 70 % par rapport aux trois mois précédents », a prévenu mardi 28 mai Gilles Fagninou, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans un communiqué officiel, Fagninou a appelé « toutes les personnes impliquées dans la crise en cours au centre du Sahel à mettre fin à toutes les formes de violence, de meurtre et d’abus contre les enfants, conformément à leurs obligations en vertu du droit international ».
Faisant écho à l’avertissement du haut responsable de l’UNICEF, le directeur du HCR pour l’Afrique occidentale et centrale, Abdouraouf Gnon-Konde, a appelé mercredi 29 mai la communauté internationale à agir immédiatement pour faire face à la crise humanitaire au Sahel – en faisant spécifiquement référence au Burkina. Le Faso, le Mali et le Niger – ou d’autres pays – seront entraînés et cela « deviendra un problème pour le monde ». S’exprimant à Bruxelles où il a participé à une conférence des donateurs pour le Sahel organisée par l’UE, le haut responsable du HCR a également averti que la situation instable dans les trois pays dirigés par la junte risquait de déborder sur les pays voisins. « Le Golfe de Guinée, le Togo, le Bénin, le Ghana, la Côte d’Ivoire souffrent déjà de la spirale de l’insécurité et de la situation humanitaire – pareil avec la Mauritanie, pareil avec l’Algérie », a-t-il ajouté.