Les dépenses du Maroc en matière d’aide sociale s’élèveraient à 9 milliards de dollars, soit environ 8% du PIB du pays, a déclaré le ministre chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Lekjaa s’exprimait devant les députés pour expliquer la logique qui sous-tend la réduction des prix du gaz de cuisine, qui fait suite à une série de mesures visant à accroître le pouvoir d’achat des ménages pauvres et de la classe moyenne.
« Entre 2015 et 2023, l’Etat a dépensé 111 milliards de dirhams (11 milliards de dollars) pour subventionner le gaz butane, les pauvres en bénéficiant à hauteur de 14% », a-t-il expliqué, pour montrer à quel point les pauvres ont peu bénéficié du système général de subventions.
Le financement de la protection sociale serait possible grâce à une augmentation attendue des recettes de l’État de 12%, a-t-il déclaré.
L’aide sociale bénéficie à 6 millions de foyers, dont 3,6 millions de familles qui reçoivent régulièrement des aides directes en espèces, a-t-il déclaré.
L’effort social du gouvernement ainsi qu’un élargissement de l’assiette fiscale permettraient de réduire le déficit budgétaire de 7% en 2021 à 3% en 2026, a-t-il indiqué.
La charge fiscale a diminué, passant de 21 % à 23 %, à mesure que le gouvernement élargit l’assiette fiscale et la collecte de la TVA afin d’augmenter les recettes, a-t-il expliqué.