L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a présenté son dernier rapport d’évaluation de l’état de préparation du Maroc en matière d’intelligence artificielle lors d’une conférence nationale sur le développement de l’IA dans le Royaume qui s’est tenue vendredi à Rabat.
Le rapport, résultat d’une étroite collaboration entre le ministère de la Transition numérique et de la Réforme administrative et l’UNESCO, couvre divers aspects de la préparation du Royaume à l’IA, y compris les étapes clés de l’adhésion du Maroc à la recommandation pertinente de l’UNESCO, les lois sur la cybercriminalité disponibles dans le pays et le numérique. initiatives d’habilitation.
Le rapport indique que le Royaume a développé son écosystème numérique, notamment en ce qui concerne la connectivité, l’accès aux données, la cybersécurité et la protection des données personnelles, éléments cruciaux de toute discussion liée à l’IA selon cinq axes clés axés sur l’économie, l’éducation, la législation, la culture et les infrastructures. , en plus de 17 recommandations spécifiques au Maroc pour le développement et l’utilisation de l’IA centrée sur l’humain.
Selon le rapport, le Royaume est classé 35ème dans l’Open Data Watch 2022 (parmi 195 pays) et 50ème dans le Global Cybersecurity Index 2022 (parmi 194 pays).
S’exprimant lors de la conférence, la Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour les sciences sociales et humaines, Gabriela Ramos, a félicité le Royaume pour cette initiative pionnière, soulignant que le pays a été un précurseur dans la région en lançant son rapport. Le Maroc est le premier pays africain et arabe à mettre en œuvre les Recommandations de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA), a-t-elle indiqué.
Elle a salué le « rôle très dynamique » du Maroc dans le secteur numérique, notamment à travers une base très importante d’ingénierie, d’entrepreneuriat, de connectivité et de talents. « Nous sommes convaincus qu’il existe une orientation, un leadership et une volonté politique suffisants pour faire du Maroc un centre majeur d’investissement dans l’IA. »
Mettant en avant les conclusions de la méthodologie d’évaluation de l’état de préparation (RAM), le sous-directeur général de l’agence onusienne a souligné que le Maroc bénéficie de bases solides pour la croissance d’un écosystème dynamique d’IA, avec une infrastructure technologique solide et une forte connectivité.
Parmi ses atouts remarquables, elle a cité ses politiques Open Data exemplaires, considérées comme le moteur du développement de l’intelligence artificielle.
Le responsable de l’ONU a également souligné que le Maroc est doté d’installations de formation et d’enseignement de haute qualité pour les compétences et la recherche en IA, citant le Centre international marocain pour l’intelligence artificielle à l’UM6P, un centre de catégorie 2 sous l’égide de l’UNESCO.
Elle a également salué les solides politiques d’équité numérique mises en œuvre dans le Royaume, qui se traduisent par l’un des taux de femmes ingénieurs les plus élevés au monde (42%), soulignant qu’il s’agit d’un ingrédient essentiel pour construire un écosystème de recherche et développement équitable, car le genre les inégalités au sein des équipes qui développent ces modèles conduisent à des inégalités en aval.
Elle a souligné qu’il s’agit d’un domaine dans lequel le Maroc s’est particulièrement illustré et devrait servir de modèle aux autres pays.
De son côté, la ministre déléguée à la Transition numérique et à la Réforme administrative, Ghita Mezzour, a indiqué que ce rapport s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement numérique, qui vise à accompagner la transition numérique des services publics en exploitant le potentiel de l’IA pour améliorer la qualité des services offerts aux citoyens et entreprises.
Le responsable marocain a souligné que la collaboration avec les experts de l’UNESCO est d’une importance primordiale, notamment dans le contexte actuel de renforcement de l’écosystème de l’IA au Maroc, que ce soit à travers l’accompagnement des start-up, la promotion de la recherche et du développement, ou encore l’attraction d’acteurs internationaux spécialisés afin de devenir un « producteur majeur dans ce domaine ».
Elle a déclaré que l’IA offre au Maroc des opportunités significatives pour améliorer la productivité dans tous les secteurs, mais présente également plusieurs défis.