Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, s’est dit inquiet par les mesures répressives prises contre les protestataires pro-palestiniens dans les universités américaines.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé, mardi 30 avril, ses inquiétudes quant à une série de mesures répressives prises pour disperser et démanteler les manifestants sur les campus universitaires américains.
Évoquant l’arrestation et la suspension des étudiants, il a noté que des mesures disproportionnées des forces de l’ordre dans les universités sont préoccupantes, avant de souligner que l’exercice légitime de la liberté d’expression ne doit pas être confondu avec une incitation à la violence et à la haine.
Des médias américains ont rapporté que les forces anti-émeutes ont procédé à des arrestations massives, en faisant usage de tasers et de substances chimiques irritantes contre les protestataires.
Interrogé sur la répression des site-in sur les campus, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre a prétendu que l’intervention des forces de l’ordre avait été décidée par les universités elles-mêmes.
Refusant de commenter l’arrestation de plus d’un millier d’étudiants depuis deux semaines, Karine Jean-Pierre a ajouté : « Les Américains disposent toujours du droit de protestation pacifique, mais nous dénonçons avec force l’antisémitisme ».
Alors que la guerre génocidaire menée par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza a dépassé le cap des 200 jours, les principales universités américaines ont été le théâtre d’affrontements entre étudiants et policiers.
Ces derniers jours, l’Université de Columbia à New York a été épicentre des protestations contre toute investissement en Israël dont l’armée mène une guerre génocidaire à Gaza. Les dirigeants de cette université ont commencé à suspendre certains étudiants après que ces derniers ont refusé d’évacuer le campus et de mettre fin à leurs rassemblements.
L’université avait mis en garde la veille qu’ils suspendraient les protestataires s’ils n’évacuaient pas le campus.