vendredi, octobre 18

Dans une démarche qui suscite l’émoi au sein du Royaume du Maroc, l’Algérie a entrepris une nouvelle initiative visant à faire reconnaître le zellige, art mosaïque emblématique du Maroc, comme élément de son propre patrimoine culturel auprès de l’UNESCO. Le ministère algérien de la Culture prépare activement un dossier pour inscrire le « zellige algérien » sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, selon des sources médiatiques algériennes.

Cette tentative s’inscrit dans une série d’actions perçues comme hostiles envers le patrimoine culturel marocain. L’an dernier, une exposition en Algérie présentant le zellige comme partie intégrante de son héritage culturel avait déjà provoqué une vive controverse.

Dans une déclaration vidéo, le gouverneur d’Oran, Saïd Sayoud, a revendiqué le zellige comme patrimoine inaliénable de l’Algérie, affirmant le droit souverain de son pays à utiliser les motifs de zellige dans diverses applications, telles que les vêtements, les couvertures ou la décoration architecturale, sans contestation possible.

Ces déclarations interviennent dans un contexte tendu, marqué par un différend juridique opposant le Maroc à la marque Adidas, suite à la commercialisation d’un maillot pour l’équipe nationale algérienne. Adidas avait indiqué que le design du maillot s’inspirait de l’architecture du palais El Mechouar à Tlemcen, incluant des motifs de zellige. Cette affaire a déclenché l’indignation au Maroc, où des appels ont été lancés pour que le gouvernement marocain prenne des mesures contre ce qu’ils considèrent comme une appropriation culturelle.

En réaction, le ministère marocain de la Culture a annoncé que le zellige de Fès a été officiellement breveté auprès de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle. Selon le ministère, l’industrie du zellige, née au Xe siècle durant l’époque mérinide, s’est développée et diffusée à partir du Royaume vers les régions avoisinantes au fil des siècles.

Par ailleurs, l’Algérie a également tenté de revendiquer le caftan marocain, pièce vestimentaire traditionnelle et renommée du Maroc, comme faisant partie de son patrimoine culturel. Une demande controversée a été déposée auprès de l’UNESCO l’année dernière, incluant des photographies de caftans marocains, notamment le « caftan ntaa » de Fès, ville réputée pour sa production de vêtements traditionnels.

Ces revendications culturelles s’inscrivent dans le cadre de tensions politiques historiques entre l’Algérie et le Maroc, notamment autour de la question du Sahara. Les récentes démarches de l’Algérie sont perçues comme une escalade dans la lutte pour la préservation de l’identité culturelle des deux nations nord-africaines.

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