Les attaques terroristes survenues mardi à Bamako ont causé plus de 70 morts et 200 blessés, représentant l’un des bilans les plus lourds ces dernières années pour les forces de sécurité maliennes.
De nombreux maliens ont exprimé sur les réseaux sociaux leur colère face à ce qu’ils perçoivent comme un échec sécuritaire, notamment lors de l’assaut sur l’école de gendarmerie et l’aéroport militaire. Une source sécuritaire a évoqué 77 morts et 255 blessés, tandis qu’un document officiel authentifié mentionne une centaine de victimes, dont 81 nommément identifiées.
L’état-major a admis quelques pertes en vies humaines, en particulier parmi les élèves gendarmes, alors que d’autres sources parlaient déjà d’un nombre élevé de décès. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), qui a revendiqué l’opération, a déclaré que ses hommes avaient causé des centaines de morts et de blessés dans les rangs adverses, y compris parmi les membres du groupe russe Wagner, allié du régime militaire. Selon le GSIM, ses propres combattants ont ensuite été tués.
Les attaques ont eu lieu le jour suivant le premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel, qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous trois confrontés à l’expansion jihadiste et à des crises profondes.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ainsi que le gouvernement du Sénégal et l’ambassade du Royaume-Uni, ont condamné ces attaques. L’ambassade de France a également présenté ses condoléances.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a également exprimé sa « ferme condamnation » des attaques et a réaffirmé son engagement en faveur de toute initiative favorable à la paix.
De plus, un avion utilisé pour des travaux humanitaires par le Programme alimentaire mondial a été endommagé lors de l’attaque à Bamako, selon la société sud-africaine propriétaire de l’appareil, National Airways Corp. Elle a déclaré que l’avion avait subi une attaque terroriste alors qu’il était au sol. Tous les membres d’équipage et le personnel étaient sains et saufs dans un lieu sécurisé. Djaounsede Madjiangar, porte-parole du Programme alimentaire mondial, a précisé que l’appareil était utilisé pour transporter des travailleurs humanitaires et fournir une aide d’urgence dans des zones reculées du Mali.