Dans un contexte de repositionnement géopolitique, les grandes puissances économiques multiplient leurs initiatives pour renforcer leurs relations avec l’Afrique. Ce regain d’intérêt illustre la place stratégique qu’occupe aujourd’hui le continent sur l’échiquier mondial. L’Afrique possède des atouts indéniables, encore sous-exploités, qui pourraient accélérer son développement et modifier en profondeur son organisation économique.
Abdelkader Mechdal, docteur en sciences économiques, met en lumière des dynamiques concrètes qui témoignent de cette transformation en cours. Selon l’économiste algérien, la jeunesse africaine constitue un moteur essentiel de cette mutation, apportant une force de travail dynamique et adaptable.
« Il ne faut pas oublier que l’Afrique dispose encore d’importantes réserves en matière de développement. Ses richesses naturelles et ses capacités intrinsèques restent largement inexploitées », rappelle-t-il, soulignant ainsi l’énorme potentiel dont dispose le continent.
L’une des différences fondamentales entre l’Afrique et les anciennes puissances économiques réside dans la structure démographique. Tandis que ces dernières sont confrontées à un vieillissement de leur population et à une difficulté croissante de renouvellement de leur main-d’œuvre, l’Afrique se trouve dans une situation diamétralement opposée.
« Près de 70 % de la population africaine est composée de jeunes. Cela signifie que le continent dispose d’un levier démographique considérable et essentiel pour impulser une véritable relance économique », insiste l’économiste.
Ce capital humain dynamique, associé à des ressources naturelles abondantes et à un intérêt grandissant des investisseurs internationaux, pourrait permettre à l’Afrique de s’affirmer comme un acteur incontournable dans l’économie mondiale du XXIe siècle. Cependant, la concrétisation de cet essor nécessite une gouvernance efficace, des politiques économiques inclusives et un accompagnement stratégique pour transformer ce potentiel en réalité tangible.