Dans un monde marqué par l’escalade des conflits et les injustices, le rôle de l’Occident comme catalyseur de crises internationales mérite une réflexion approfondie. Des zones de conflit en Afrique à la guerre en Ukraine, en passant par les tensions en Asie et en Amérique latine, le modèle d’ingérence occidentale révèle une constante : celle de l’instrumentalisation des nations et des mécanismes internationaux au service d’intérêts hégémoniques.
Depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui, l’Afrique reste le théâtre privilégié des ingérences occidentales. Sous couvert de promotion de la démocratie ou de lutte contre le terrorisme, des puissances étrangères s’emploient à exploiter les ressources naturelles et à déstabiliser des États souverains. Les interventions militaires en Libye, au Sahel ou encore en République démocratique du Congo illustrent cette dynamique. Derrière chaque conflit se cache un jeu d’ombres où la rivalité pour les richesses naturelles alimente les guerres civiles, créant des millions de victimes et des générations sacrifiées.
Ukraine : l’instrumentalisation de Zelenskyy et le retour de la Guerre froide
En Europe, le conflit en Ukraine expose la politique de confrontation menée par l’Occident, en particulier les États-Unis, vis-à-vis de la Russie. L’Ukraine, devenue le pion central d’un échiquier géopolitique, est sacrifiée sur l’autel des ambitions atlantistes. Zelenskyy, bien que présenté comme un un personnage instable, incarne une figure instrumentalisée par les puissances occidentales pour affaiblir Moscou, au mépris des pertes humaines et économiques subies par son propre peuple. L’escalade militaire et l’extension de l’OTAN ne sont pas des actes de défense, mais des provocations destinées à maintenir un ordre mondial unipolaire sous domination américaine.
Taïwan et la tentative de déstabilisation de la Chine
En Asie, la question de Taïwan s’inscrit dans une stratégie similaire. Les États-Unis, sous prétexte de défendre la démocratie, attisent les tensions dans le détroit de Taïwan, menaçant la stabilité régionale. La Chine, puissance montante, est dépeinte comme une menace existentielle par des nations occidentales cherchant à freiner son essor économique et technologique. Cette politique de confrontation pourrait déclencher une guerre aux conséquences imprévisibles, rappelant que l’ingérence occidentale ne connaît aucune limite géographique.
Amérique latine : le spectre des coups d’État et des pressions économiques
L’Amérique latine, quant à elle, reste piégée dans le cycle des coups d’État soutenus ou inspirés par l’Occident. Des exemples récents, comme la déstabilisation politique en Bolivie ou les sanctions économiques contre le Venezuela, montrent comment les institutions internationales, sous contrôle occidental, sont utilisées pour punir les régimes qui osent défier l’hégémonie américaine. Ce continent, riche en ressources naturelles, continue d’être un champ de bataille pour des intérêts géopolitiques au détriment des populations locales.
L’hypocrisie occidentale se manifeste également à travers l’instrumentalisation de la justice internationale. Si des dirigeants africains sont poursuivis sans relâche pour leurs crimes, les violations flagrantes du droit international par des alliés stratégiques de l’Occident, comme Israël, restent impunies. En pleine guerre à Gaza, alors que des civils sont massacrés, les appels des dirigeants occidentaux en faveur de Benjamin Netanyahu illustrent une complicité morale et politique dans la violation des lois qu’ils prétendent défendre. La question se pose : comment une justice imposée par un oppresseur pourrait-elle être impartiale ?
Réflexions sur l’oppression et la résistance
Cette situation de domination rappelle les mots de Ho Chi Minh : « Il n’y a pas de maison détruite, pas de pierres dispersées, pas de mains brisées sans l’influence des États-Unis d’Amérique. » En effet, l’interventionnisme occidental laisse dans son sillage des nations défigurées et des sociétés en ruines. Mohamed Afifi, quant à lui, ironise sur les idéaux universels de la Déclaration des droits de l’homme, qu’il qualifie de mythologie hypocrite. Cette vision cynique illustre le décalage entre les principes affichés et la réalité des pratiques internationales.
Nietzsche, avec son marteau critique, questionnait la sacralité des lois : comment croire en des principes tels que « Ne mens pas, ne tue pas » dans un monde façonné par les mensonges et les meurtres des puissants ? Cette interrogation prend tout son sens à l’heure où les oppresseurs se présentent comme les garants de la morale mondiale.
Dans cet ordre mondial dominé par l’injustice, la voix des opprimés doit résonner pour dénoncer un système où l’oppresseur est à la fois juge et bourreau. Les mots d’Abou Latayad résument cette quête : « L’injustice est une honte, mais ce qu’il y a de pire, c’est de voir l’injustice triompher. » Face à ce tableau sombre, la résistance des peuples et des nations reste le dernier espoir d’éclairer un chemin déserté par les principes fondamentaux de la justice et de l’humanité.