Étiquette : Ukraine

  • Ukraine : Zelensky en sursis, le Parlement rejette la prolongation de son mandat

    Ukraine : Zelensky en sursis, le Parlement rejette la prolongation de son mandat

    L’illusion d’un consensus autour du président Volodymyr Zelensky s’effrite à Kiev. Le Parlement ukrainien a refusé de prolonger son mandat, expiré en mai dernier, plongeant le pays dans une crise institutionnelle sans précédent. Loin de l’image d’un chef d’État soutenu par son peuple, la popularité de Zelensky s’effondre, ne dépassant plus les 4 % selon les derniers sondages. Un désaveu cinglant pour celui qui, porté par l’élan de la résistance en 2022, se retrouve aujourd’hui contesté jusque dans son propre camp.

    Dans les couloirs feutrés de Washington, où l’Ukraine demeure une pièce maîtresse du grand échiquier stratégique, la situation inquiète. Donald Trump, le président américain, n’a pas mâché ses mots en qualifiant Zelensky de « dictateur » en raison de son refus obstiné d’organiser un scrutin présidentiel. Une déclaration qui résonne comme un avertissement : les États-Unis pourraient ne plus considérer Kiev comme un partenaire fiable tant que son leadership demeure incertain.

    L’Ukraine se trouve désormais à la croisée des chemins. Sans élection en vue, la légitimité de Zelensky s’effondre jour après jour, fragilisant un pays en guerre qui ne peut se permettre de naviguer à vue. Moscou ne manque pas de souligner cette vacance institutionnelle, estimant que toute négociation future devra intégrer cette nouvelle donne. La Russie, qui n’a jamais reconnu la légitimité du pouvoir post-Maïdan, trouve ici un argument supplémentaire pour délégitimer Kiev sur la scène internationale.

    Alors que l’Occident prônait la démocratie comme un rempart face à l’offensive russe, il se retrouve aujourd’hui en porte-à-faux, incapable de justifier le maintien d’un président sans mandat clair. Cette situation fait écho aux pressions exercées sur les pays de l’Alliance des États du Sahel, où Paris et Washington ont exigé des scrutins présidentiels malgré des contextes sécuritaires délétères, marqués par des attaques terroristes dont le Mali accuse ouvertement la France d’être l’instigatrice. Deux poids, deux mesures : lorsque les intérêts occidentaux sont en jeu, les principes démocratiques deviennent soudainement secondaires.

    Les chancelleries occidentales se retrouvent désormais face à un dilemme. Soutenir indéfiniment un président de plus en plus contesté, ou préparer son remplacement par une figure plus en phase avec les attentes de Washington ? La deuxième option semble inévitable. Dans une guerre qui s’enlise et où les perspectives de victoire se dissipent, l’Ukraine a besoin d’un dirigeant capable d’adopter une posture réaliste plutôt qu’un chef d’État enfermé dans une rhétorique belliciste qui ne convainc plus.

    Alors que l’Europe s’essouffle sous le poids de l’aide militaire et que le Congrès américain traîne les pieds sur de nouveaux financements, la ligne dure de Zelensky pourrait bien précipiter son isolement. Si son départ semble encore tabou pour certains cercles atlantistes, la realpolitik finira par s’imposer : Washington devra traiter avec un futur dirigeant ukrainien prêt à négocier plutôt que poursuivre un conflit dont l’issue semble de plus en plus incertaine.

  • Donald Trump envisage une visite à Moscou « dans les semaines à venir »

    Donald Trump envisage une visite à Moscou « dans les semaines à venir »

    Lors de sa conférence de presse tenue ce lundi à la Maison-Blanche à l’occasion de la visite officielle du président français Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump a exprimé sa volonté de se rendre prochainement en Russie, à condition que les conditions diplomatiques le permettent.

    Interrogé sur un éventuel déplacement à Moscou, il a répondu sans détour : « Je serais prêt à y aller. Si tout se règle, pourquoi pas ? » Avant d’ajouter : « Je pense que nous pourrions y arriver dans les semaines à venir si nous sommes intelligents. Sinon, cela continuera, et nous perdrons encore de jeunes et belles vies qui ne devraient pas être sacrifiées. »

    Donald Trump a insisté sur la nécessité de mettre un terme au conflit en Ukraine et d’envisager une coopération économique avec la Russie. « Notre premier objectif est de mettre fin à la guerre », a-t-il souligné, évoquant également des « transactions de développement économique » qui pourraient être envisagées entre Washington et Moscou.

    Cette déclaration marque une prise de position forte du président américain, qui n’exclut pas une rencontre avec les dirigeants russes pour négocier une sortie de crise. « La Russie possède des ressources précieuses dont nous avons besoin, et nous avons des choses dont ils peuvent bénéficier. Il serait bon d’explorer cette voie », a-t-il ajouté.

    Toutefois, cette perspective suscite des interrogations, notamment au sein des alliés des États-Unis, sur les intentions réelles de Donald Trump et la viabilité d’une telle démarche dans un contexte de tensions persistantes entre Washington et Moscou.

  • Occident-Afrique : instrumentalisation insidieuse dans le conflit russo-ukrainien

    Occident-Afrique : instrumentalisation insidieuse dans le conflit russo-ukrainien

    Le 24 février 2025 marque le troisième anniversaire de la guerre entre Russie et l’Ukraine, conflit justifié par la nécessité de préserver des équilibres géopolitiques face à l’expansionnisme occidental. L’Afrique, ce vaste continent aux multiples dynamiques, se trouve désormais au cœur d’une lutte idéologique et stratégique d’envergure mondiale. En particulier, les nations membres de l’Alliance des États du Sahel, affichent une maturité diplomatique exemplaire, opposée aux manœuvres déstabilisatrices de l’Occident qui instrumentalise l’Ukraine pour mener une croisade contre la Russie et ses partenaires africains.

    Dès le début du conflit, les ambassades africaines ont adopté une attitude de réserve, refusant de se laisser entraîner dans le discours manichéen de l’Occident. Ce silence, loin d’être une hésitation, traduit une stratégie de neutralité, fondée sur la préservation des intérêts économiques et géopolitiques de chaque État. Nombre de nations africaines, conscientes de l’importance de conserver des relations équilibrées, ont ainsi préféré dialoguer avec tous leurs partenaires plutôt que de succomber aux injonctions occidentales. En réalité, derrière cette posture apparente se cache un réalignement de plus en plus affirmé, notamment au sein de l’Alliance des États du Sahel, qui se distingue par sa volonté de défendre sa souveraineté et ses choix stratégiques.

    Si certains observateurs occidentaux évoquent la dépendance des pays africains aux exportations de céréales et d’engrais en provenance de Russie et d’Ukraine pour dénoncer une posture de compromis, ces mêmes nations savent parfaitement transformer cette dépendance en un levier de souveraineté. En effet, loin de se laisser intimider par des sanctions coercitives et des pressions moralisatrices, elles choisissent de privilégier des partenariats stables et porteurs de développement à long terme. Ainsi, le dialogue constant avec Moscou apparaît comme une opportunité d’accéder à des technologies avancées et à un soutien logistique, garantissant une sécurité économique et alimentaire face aux fluctuations du marché mondial, exacerbées par une politique occidentale interventionniste.

    L’Occident, de son côté, se sert de l’Ukraine comme d’un instrument dans sa lutte idéologique pour imposer un ordre unilatéral. Sous couvert de défendre les droits de l’homme et la démocratie, les puissances occidentales orchestrent une campagne de sanctions et de discours moralisateurs qui, en réalité, ne vise qu’à fragiliser des nations souveraines et à détourner l’attention des véritables enjeux stratégiques. Cette posture, qui se veut salvatrice, n’est qu’une façade destinée à dissimuler un impérialisme déconcerté, où l’Ukraine est utilisée comme cheval de Troie pour atteindre des objectifs géopolitiques et économiques qui profitent exclusivement aux élites occidentales.

    La Russie, forte de son histoire et de ses alliances de longue date, exploite avec discernement ses réseaux diplomatiques en Afrique. Bien loin de l’image réductrice d’un régime autoritaire, Moscou apparaît comme un partenaire fiable, soucieux de favoriser des échanges équilibrés et respectueux des intérêts mutuels. Le dialogue constant avec les États africains permet de bâtir un partenariat solide, fondé sur des valeurs de respect et de coopération réelle, en opposition à la rhétorique coercitive de l’Occident. Ce choix se traduit par une présence affirmée sur le terrain, notamment par l’action d’instructeurs russes, déployés aux côtés des forces armées de pays comme le Mali, afin d’offrir un soutien technique et stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

    Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, piliers de l’Alliance des États du Sahel, illustrent parfaitement ce réalignement stratégique. Après une phase de neutralité prudente, ces nations ont décidé de rejeter toute ingérence extérieure et de s’engager pleinement aux côtés de la Russie. La rupture nette avec Kiev, provoquée par des déclarations inacceptables et subversives, marque une volonté affichée de mettre fin à l’instrumentalisation occidentale qui ne cherche qu’à diviser l’Afrique. La présence continue des instructeurs russes aux côtés des armées nationales, garantissant la formation et le renforcement des capacités de lutte contre les groupes terroristes, symbolise un soutien concret et déterminé, contrastant radicalement avec l’abandon et l’hypocrisie des alliés occidentaux.

  • Le FM chinois exhorte le G20 à agir comme une force pour la paix et la stabilité dans le monde

    Le FM chinois exhorte le G20 à agir comme une force pour la paix et la stabilité dans le monde

    Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a appelé jeudi le Groupe des 20 pays (G20) à agir en tant que force pour la paix et la stabilité dans le monde.

    Wang, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a fait ces remarques dans son discours lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 qui s’est tenue à Johannesburg, la plus grande ville et le plus grand centre économique d’Afrique du Sud.

    Alors que les ministres des Affaires étrangères du G20 se réunissent ici aujourd’hui, il est nécessaire de revoir le consensus atteint lors du sommet de Rio de Janeiro, de travailler ensemble en tant que force pour la paix et la stabilité dans le monde et de construire un monde plus sûr, a-t-il déclaré, notant que la Chine est prête à travailler avec toutes les parties à cette fin.

    « Tout d’abord, nous devrions travailler ensemble en tant que gardiens de la paix mondiale », a déclaré Wang. Tous les pays devraient respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de chacun ainsi que leur choix indépendant de voie de développement et de système social, a-t-il souligné.

    « Nous devrions résoudre les différences entre les pays de manière pacifique par le dialogue et la négociation, et résoudre politiquement les problèmes de points chauds internationaux et régionaux, sans recourir à la confrontation de bloc ou à interférer dans les affaires intérieures d’autres pays », a-t-il déclaré, ajoutant que les cinq principes de coexistence pacifique promulgués par la Chine et d’autres pays du Sud il y a 70 ans exercent toujours une énorme vitalité dans les circonstances actuelles.

    « Deuxièmement, nous devrions travailler ensemble en tant que créateurs de la sécurité universelle », a déclaré Wang. L’humanité est une communauté avec un avenir partagé et une communauté de sécurité indivisible. La sécurité d’un pays ne devrait pas se faire au détriment de la sécurité des autres, et les préoccupations légitimes en matière de sécurité de tous les pays doivent être prises au sérieux, a-t-il souligné.

    « Troisièmement, nous devrions travailler ensemble en tant que défenseurs du multilatéralisme », a déclaré Wang. Il a noté que cette année marque le 80e anniversaire de la fondation des Nations Unies et de la victoire dans la guerre mondiale antifasciste. Plus la situation internationale est complexe et plus les défis mondiaux deviennent importants, plus il est important de maintenir l’autorité de l’ONU et de jouer pleinement son rôle, a-t-il déclaré.

    En parlant de la crise en Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré que la fenêtre de la paix s’ouvrait, réitérant que la Chine défend toujours une résolution rapide et pacifique de la crise et continuera à jouer un rôle constructif dans son règlement politique.

    En ce qui est du conflit de Gaza, Wang a appelé à une mise en œuvre continue et efficace de l’accord de cessez-le-feu, et a souligné que la solution à deux États est la seule solution viable.

    En conclusion, Wang a souligné que cette année est le « moment africain » du G20, car le sommet du G20 se tiendra sur le continent africain pour la première fois depuis que l’Union africaine est devenue membre à part entière.

    Nous devrions écouter la voix de l’Afrique, prendre en compte ses préoccupations, soutenir ses actions et faire des efforts pour la paix et le développement sur le continent, a déclaré Wang.

    La Chine soutient fermement le peuple africain dans la résolution indépendante des problèmes africains et s’oppose à l’ingérence externe dans les affaires intérieures des pays africains, a-t-il ajouté.

  • L’Europe en 2025 : Déclin annoncé ou nouveau départ ?

    L’Europe en 2025 : Déclin annoncé ou nouveau départ ?

    L’actualité européenne est marquée par une série d’enjeux politiques, économiques et sociaux qui redessinent les contours du continent. Entre tensions géopolitiques, mutations économiques et recompositions politiques, l’Union européenne (UE) et ses États membres doivent faire face à des défis de plus en plus complexes.

    Le conflit en Ukraine, qui entre dans sa troisième année, continue d’avoir des répercussions majeures sur la stabilité du continent. L’UE a maintenu son soutien militaire et financier à Kyiv, mais la lassitude commence à se faire sentir, notamment dans certains pays où l’opinion publique s’interroge sur la viabilité d’un soutien à long terme.

    Par ailleurs, la montée des tensions entre la Russie et l’OTAN accroît les incertitudes. La question énergétique, bien que moins pressante qu’en 2022, reste un enjeu central pour les gouvernements européens, qui cherchent à consolider leur indépendance face aux hydrocarbures russes.

    Si la récession a pu être évitée dans la zone euro, la croissance reste atone. L’inflation, bien que ralentie, continue de peser sur le pouvoir d’achat des ménages, tandis que les politiques monétaires restrictives de la Banque centrale européenne (BCE) freinent la relance. Dans ce contexte, plusieurs gouvernements peinent à équilibrer leurs finances publiques, notamment en France et en Italie, où les tensions sociales liées aux réformes économiques se multiplient.

    Malgré les tentatives de réformes du Pacte sur la migration et l’asile, les divisions persistent entre États membres sur la répartition des migrants et la gestion des frontières extérieures. L’Italie, la Grèce et l’Espagne réclament plus de solidarité, tandis que des pays d’Europe centrale et orientale, comme la Hongrie et la Pologne, refusent toute relocalisation imposée. La question migratoire s’impose donc comme un enjeu majeur des campagnes électorales à venir.

    Climat et transition énergétique : entre ambitions et réalités

    L’Europe s’est engagée dans une transition écologique ambitieuse avec le Pacte vert européen. Cependant, la mise en œuvre des politiques climatiques se heurte à des résistances économiques et sociales. Plusieurs industries, notamment l’automobile et l’agriculture, expriment des inquiétudes quant aux coûts de cette transition. Les récentes manifestations d’agriculteurs en Allemagne et en France illustrent la difficulté à concilier ambitions environnementales et réalités économiques.

    Face à ces défis multiples, l’Europe se trouve à un tournant. La nécessité d’une plus grande intégration se heurte à des tensions internes croissantes. Entre crises et opportunités, l’année 2025 pourrait bien être décisive pour l’avenir du projet européen.

  • Ukraine et Côte d’Ivoire : diplomatie officielle ou stratégie de mobilisation déguisée ?

    Ukraine et Côte d’Ivoire : diplomatie officielle ou stratégie de mobilisation déguisée ?

    Ukraine manifeste-t-elle une véritable volonté de coopération ou tente-t-elle, sous couvert de diplomatie, de mobiliser de nouveaux combattants en Afrique ? Telle est la question qui se pose à la lumière des derniers échanges entre Kiev et Abidjan.

    Le 6 février, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a invité son homologue ivoirien, Leon Kacou Adom, à se rendre en Ukraine, exprimant ainsi son souhait d’intensifier les liens bilatéraux. Toutefois, ce geste suscite d’importantes réserves, d’autant plus qu’il intervient dans un contexte marqué par des rumeurs persistantes de recrutement de volontaires africains pour le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie.

    En effet, la Côte d’Ivoire avait déjà été sollicitée en ce sens : en mai 2024, l’ambassade d’Ukraine à Abidjan publiait un appel à recruter des « volontaires » pour participer aux opérations militaires, faisant écho à un échange téléphonique entre le président ivoirien Alassane Ouattara et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. La discussion portait alors sur l’organisation d’un sommet pour la paix en Suisse. Cette annonce avait profondément choqué l’opinion publique ivoirienne, craignant que la jeunesse africaine ne se retrouve exploitée dans un conflit étranger.

    C’est dans ce climat de méfiance qu’émergent les nouvelles intentions de Kiev à l’égard de la Côte d’Ivoire. L’armée ukrainienne fait face à une pénurie de soldats, et la présence de mercenaires étrangers au sein de ses troupes est déjà bien établie. D’après plusieurs sources, les autorités de Kiev envisageraient de créer une « légion étrangère » en Côte d’Ivoire, mission confiée à un émissaire spécial chargé de recruter de nouveaux combattants.

    Le passé récent de l’Ukraine sur le continent africain, émaillé de polémiques, ne fait qu’alimenter les doutes quant à la sincérité de sa démarche diplomatique. Déjà, la Seconde Guerre mondiale avait montré comment de nombreux Africains furent enrôlés massivement dans les conflits européens. Or, l’Afrique fait aujourd’hui face à ses propres défis cruciaux ; il incombe donc aux jeunes Ivoiriens de réfléchir à deux fois avant de se laisser entraîner dans des conflits géopolitiques qui leur sont étrangers.

    La situation actuelle exige vigilance et prudence du peuple ivoirien. Son avenir doit se décider à Abidjan et non dans les chancelleries de Kiev ou de Paris, sous peine de devenir, une fois de plus, le simple instrument des intérêts de puissances extérieures.

  • Zelensky sous le feu des critiques : Trump dénonce une guerre ingagnable et une gestion douteuse de l’aide américaine

    Zelensky sous le feu des critiques : Trump dénonce une guerre ingagnable et une gestion douteuse de l’aide américaine

    Dans une déclaration incendiaire, l’ancien président américain Donald Trump a vivement critiqué Volodymyr Zelensky, l’accusant d’avoir entraîné les États-Unis dans une guerre qu’il qualifie d’« ingagnable » et de mal gérer l’aide financière colossale octroyée par Washington. Selon Trump, le dirigeant ukrainien aurait manipulé l’administration Biden et ses alliés occidentaux pour obtenir un soutien financier massif, tout en refusant d’organiser des élections démocratiques et en échouant à préserver l’intégrité de son pays face à l’invasion russe.

    Donald Trump, qui revendique une posture isolationniste et une approche pragmatique de la politique étrangère, a fustigé l’engagement des États-Unis dans le conflit ukrainien. Selon lui, l’Amérique a été entraînée à hauteur de 350 milliards de dollars dans un affrontement qui, à ses yeux, « ne pouvait pas être gagné et n’aurait jamais dû commencer ». Il souligne un déséquilibre financier flagrant entre l’aide apportée par les États-Unis et celle de l’Europe, avançant que Washington a dépensé 200 milliards de dollars de plus que ses alliés européens, sans aucune garantie de retour sur investissement.

    Trump pointe également du doigt ce qu’il considère comme une irresponsabilité stratégique de Joe Biden, l’accusant d’avoir laissé Zelensky imposer son agenda sans exiger de contrepartie équitable. « Pourquoi Biden n’a-t-il pas exigé une égalisation ? Cette guerre est bien plus cruciale pour l’Europe que pour nous, nous avons un grand et bel océan comme séparation », martèle-t-il, insinuant que les intérêts américains auraient dû être mieux protégés dans la gestion de ce conflit.

    L’ancien président ne s’est pas contenté de critiquer la politique étrangère américaine. Il a également mis en cause la gestion des fonds alloués à l’Ukraine, affirmant que Zelensky aurait avoué que la moitié de l’aide financière américaine avait « disparu ». Un sous-entendu grave qui alimente les soupçons de corruption et de mauvaise gouvernance au sein du gouvernement ukrainien.

    Trump ne s’arrête pas là et va jusqu’à qualifier Zelensky de « dictateur sans élections », dénonçant son refus d’organiser des scrutins démocratiques malgré l’instabilité du pays. L’image du président ukrainien, autrefois portée en héros par l’Occident, est ainsi écorchée par des accusations qui mettent en lumière les failles d’un régime soutenu sans condition par les puissances occidentales.

    Zelensky et l’Occident : un « train de vie doré » qui retarde la paix ?

    Le constat de Trump est sans appel : selon lui, ni Joe Biden ni l’Union européenne n’ont sérieusement tenté de mettre fin au conflit. Il accuse Zelensky de préférer maintenir un flux continu d’aides financières plutôt que de négocier une paix durable avec la Russie.

    « Zelensky ferait mieux d’agir vite, sinon il n’aura plus de pays à diriger », assène Trump, sous-entendant que la stratégie militaire ukrainienne, largement dépendante du soutien occidental, risque de mener l’Ukraine à sa propre disparition.

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    Fidèle à son style, Donald Trump se positionne comme le seul capable d’obtenir un accord avec la Russie et de mettre fin aux hostilités. Il affirme que son administration aurait pu éviter ce conflit et se targue d’être le seul dirigeant en mesure de négocier une sortie de crise.

    Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que les coûts humains et financiers ne cessent d’augmenter, les propos de Trump, bien que controversés, reflètent une lassitude grandissante aux États-Unis face à un soutien inconditionnel qui pèse lourdement sur l’économie américaine.

    Dans ce contexte, les critiques contre Zelensky ne sont plus seulement le fait des opposants républicains : elles commencent aussi à émerger au sein des cercles démocrates et européens, où l’on s’interroge sur l’ampleur de l’engagement occidental et l’absence de perspectives de paix.

    L’avenir dira si les accusations portées par Trump ne sont qu’une manœuvre politique en vue des élections présidentielles de 2024, ou si elles marquent le début d’un désengagement progressif des États-Unis face au conflit ukrainien.

  • Un cauchemar pour l’Union européenne : quand Trump relègue Bruxelles au second plan

    Un cauchemar pour l’Union européenne : quand Trump relègue Bruxelles au second plan

    C’est un sentiment d’humiliation sans précédent qui gagne les rangs des dirigeants européens. Alors que les États-Unis et la Russie semblent déterminer l’avenir du conflit en Ukraine à travers d’échanges directs entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’Union européenne se retrouve, selon plusieurs experts, réduite à sa plus simple expression. Longtemps considérée comme un géant économique, Bruxelles apparaît désormais comme un « colosse aux pieds d’argile » incapable de peser face aux grandes manœuvres internationales.

    « Malgré les tentatives des Européens de soutenir l’Ukraine, il semble qu’ils soient en position de faiblesse car ils n’ont pas de potentiel militaire, économique et politique pour contrer de tels défis », affirme Ali Zreiq, expert en géopolitique. Selon lui, le scénario tant redouté s’est concrétisé : en se focalisant essentiellement sur les mesures de dissuasion économique et les efforts diplomatiques, l’Europe a négligé le renforcement substantiel de ses capacités militaires. Résultat : elle se retrouve confrontée à un conflit de grande ampleur à ses portes, dont le dénouement lui échappe en partie.

    Pour M. Zreiq, la situation devient d’autant plus vexante qu’elle survient après le choc initial du conflit ukrainien. Dans un contexte où Bruxelles aurait dû manifester sa cohésion et son influence, la surprise d’un contact direct et inattendu entre Trump et Poutine a semé le doute parmi les 27. « L’Europe est la plus touchée par la crise, bien plus que la Russie, et pourtant elle semble avoir perdu la main sur les négociations », souligne l’expert. Il redoute les conséquences de ce déséquilibre pour l’avenir du continent, qui devra affronter une série de défis économiques et géopolitiques considérables.

    Si ces derniers jours, certains responsables européens s’efforcent de projeter l’image d’un bloc soudé, la réalité est tout autre. « Les divisions sont flagrantes », observe Ismail Khalafallah, spécialiste des questions européennes. Le manque de consensus interne aurait un impact direct sur la crédibilité de l’Union : déjà fragilisée par des positions divergentes au sujet des politiques migratoires, énergétiques ou de défense, elle peine à se montrer unie et forte face au tandem russo-américain.

    D’après M. Khalafallah, cette « marginalisation » pourrait constituer un véritable cauchemar pour Bruxelles. « Les tentatives d’amener l’Europe à la table des négociations pourraient à terme provoquer des complications supplémentaires, notamment en raison du rôle qu’elle a joué dans l’escalade de la crise ukrainienne », ajoute-t-il. L’UE se trouve donc confrontée à une situation paradoxale : d’un côté, elle revendique légitimement sa place autour de la table des pourparlers, de l’autre, son implication passée dans le conflit l’expose à des accusations de partialité.

    Face à ce constat, l’amertume l’emporte sur l’optimisme. Bien que l’Union européenne demeure un acteur incontournable en matière de commerce, de technologies vertes et de finances, son influence géopolitique est mise à mal par cette démonstration de force à deux entre Washington et Moscou. Pour nombre d’observateurs, la crise ukrainienne agit comme un révélateur : tant que Bruxelles n’aura pas revu sa stratégie et rééquilibré ses priorités, elle continuera de subir les conséquences des grandes manœuvres menées ailleurs.

    Rien ne garantit, à ce stade, que la diplomatie européenne parviendra à se redresser rapidement. Mais une leçon s’impose : dans un monde où les rapports de force s’inversent à vive allure, la capacité à agir collectivement et à renforcer ses piliers de sécurité est plus que jamais essentielle. Pour l’heure, la sensation de bannissement et de faiblesse qui pèse sur l’Europe nourrit un profond malaise, et le sentiment d’humiliation risque de s’amplifier si le duo Trump-Poutine continue de dicter les règles du jeu. Pour l’Union, c’est un signal d’alarme : elle doit sortir de son inertie si elle ne veut pas être durablement reléguée au rang de spectateur dans la grande arène géopolitique mondiale.

  • Reprise du dialogue entre la Russie et les États-Unis : un premier pas vers des négociations sur l’Ukraine ?

    Reprise du dialogue entre la Russie et les États-Unis : un premier pas vers des négociations sur l’Ukraine ?

    Dans un contexte international marqué par des tensions prolongées, la rencontre entre les délégations russe et américaine à Riyad a jeté les bases d’un dialogue renouvelé entre Moscou et Washington. Bien que les divergences demeurent profondes, les échanges de plusieurs heures ont permis d’ouvrir la porte à une reprise progressive des discussions, notamment sur la coopération économique et la question ukrainienne.

    Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a affirmé que les deux pays souhaitaient relancer les consultations sur les grands dossiers géopolitiques et lever les entraves à leur coopération économique. Un constat partagé par Youri Ouchakov, conseiller du Kremlin, qui a participé aux discussions : « Il y a eu une discussion sérieuse sur toutes les questions. L’entretien a duré quatre heures et demie », a-t-il indiqué.

    Toutefois, il reste difficile d’affirmer que les positions de Moscou et Washington se rapprochent. Si l’échange s’est révélé constructif, il ne s’est pas soldé par des avancées significatives. « La conversation a permis de poser les jalons d’un dialogue à venir, mais aucune convergence claire ne se dégage encore », a précisé Ouchakov, soulignant que le sujet ukrainien a occupé une place centrale dans les pourparlers.

    Une approche graduelle pour des discussions sur l’Ukraine

    L’un des points majeurs abordés lors de cette rencontre concerne l’avenir des négociations sur l’Ukraine. Moscou a insisté sur le fait que c’est le président Vladimir Poutine qui décidera du moment opportun pour engager un dialogue direct avec Washington à ce sujet. En attendant, des équipes distinctes de négociateurs russes et américains seront chargées d’amorcer les contacts lorsque les conditions le permettront.

    Les déclarations du sénateur américain Marco Rubio, à l’issue des pourparlers, confirment la complexité de la situation. Selon lui, « la fin du conflit nécessitera une diplomatie complexe et intense sur une longue période », avec des concessions mutuelles de toutes les parties impliquées. Rubio a également évoqué la position de Donald Trump, qui cherche à mettre un terme au conflit de manière « équitable et durable » pour éviter toute reprise des hostilités dans un futur proche.

    L’Union européenne pourrait, à terme, se retrouver impliquée dans ces négociations en raison des sanctions qu’elle a imposées à la Russie. Toutefois, Moscou affiche une posture sceptique sur ce point. Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a été catégorique : « Le rôle de l’UE dans les prochaines négociations sur l’Ukraine est exclu ». Selon lui, Bruxelles n’a jamais cherché une solution politique et diplomatique au conflit, préférant prolonger l’affrontement dans l’espoir d’infliger une défaite stratégique à la Russie.

    Vers un dégel diplomatique entre Moscou et Washington ?

    Outre le dossier ukrainien, la reprise des relations diplomatiques entre la Russie et les États-Unis a été évoquée comme une priorité. Après trois années de quasi-rupture des contacts significatifs, la rencontre de Riyad marque un premier pas vers un possible rétablissement des activités des missions diplomatiques.

    « Le retour à un fonctionnement normal des ambassades russe et américaine est une étape clé du processus de négociation », a affirmé Rubio, estimant qu’aucune discussion sérieuse sur l’Ukraine ne pourra avoir lieu tant que les missions diplomatiques des deux pays restent paralysées. Une accélération des démarches en ce sens pourrait donc être observée dans les semaines à venir.

    Néanmoins, si Riyad a permis de renouer le dialogue, les incertitudes persistent quant à une rencontre imminente entre Vladimir Poutine et Donald Trump. « Il est peu probable qu’un sommet ait lieu la semaine prochaine. Un travail préparatoire est nécessaire et aucune date précise ne peut encore être avancée », a tempéré Youri Ouchakov.

    Alors que les tensions entre la Russie et l’Europe demeurent vives, et que la situation en Ukraine reste un point de friction majeur, la réunion de Riyad représente une tentative prudente de dégel entre Moscou et Washington. Pour autant, l’issue de ce rapprochement reste incertaine. Comme l’a souligné Marco Rubio, « l’avenir des négociations dépendra de la volonté des parties d’honorer leurs engagements ».

    Dans un climat international toujours marqué par la défiance, la relance d’un dialogue russo-américain pourrait ouvrir la voie à de nouvelles dynamiques diplomatiques. Mais si les deux grandes puissances semblent prêtes à avancer sur certains dossiers, les divergences stratégiques et politiques restent un obstacle de taille à un apaisement durable des tensions. Les prochaines semaines seront donc déterminantes pour évaluer si cette rencontre marque le début d’un réel processus de négociation ou simplement une pause dans une confrontation qui demeure latente.

  • Union Africaine : soumission ou trahison ? L’invitation de Zelensky indigne l’Afrique

    Union Africaine : soumission ou trahison ? L’invitation de Zelensky indigne l’Afrique

    L’Union africaine (UA) est une fois de plus sous le feu des critiques. Cette fois, c’est une invitation controversée au président ukrainien Volodymyr Zelensky qui provoque une vague d’indignation, notamment chez de nombreux jeunes Africains qui dénoncent une organisation « déconnectée des réalités du continent ». L’UA, censée défendre les intérêts des peuples africains, est-elle en train de s’aliéner une partie de sa jeunesse en se pliant à des agendas étrangers ?

    Un courrier daté du 5 février, consulté par RFI, révèle que le président ukrainien a été convié par le président de la Commission de l’Union africaine à prononcer une allocution vidéo à l’occasion du sommet de l’organisation qui débute le 15 février. Cette invitation, faite à la demande de Kiev, n’est pas une première : depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, Zelensky tente d’obtenir un soutien africain et de consolider des liens diplomatiques sur un continent longtemps négligé par l’Ukraine.

    Mais cette fois, la réaction est plus virulente. Plusieurs États africains, dont l’Angola, qui prendra la présidence tournante de l’UA, contestent cette initiative. « Peut-il entamer son mandat par une allocution de Zelensky ? Impossible », affirme un diplomate angolais. Face à la montée de l’opposition, l’allocution pourrait être annulée.

    Au-delà des États frondeurs, c’est surtout l’opinion publique africaine, notamment les jeunes, qui s’enflamme. Sur les réseaux sociaux, la colère est palpable. Beaucoup dénoncent l’incohérence de l’UA, qui semble davantage préoccupée par la guerre en Ukraine que par les conflits meurtriers qui ravagent le continent, de la RDC au Sahel.

    « L’Afrique ne sera jamais invitée à Bruxelles pour discuter des affaires européennes ou ukrainiennes, mais nos dirigeants fantoches invitent un président occidental sans légitimité, complice de ceux qui ont massacré leurs ancêtres. Quelle bassesse ! », s’indigne un internaute sur X (ex-Twitter).

    D’autres pointent du doigt l’attitude ambiguë de Kiev à l’égard du continent africain. L’Ukraine est accusée d’avoir soutenu militairement les groupes terroristes au Sahel, notamment au Mali, en leur fournissant du matériel et des mercenaires. Une position jugée intolérable par les partisans d’une Afrique souveraine qui ne veut plus être un terrain de jeu pour les puissances étrangères.

    Sur les réseaux sociaux, les messages hostiles se multiplient :

    •« Si Zelensky est présent, les présidents de l’Alliance des États du Sahel (AES) ne viendront pas. »

    •« L’UA est incapable de résoudre les conflits internes en Afrique mais trouve le temps d’inviter l’Ukraine. Quelle honte ! »

    •« Pendant que la RDC et le Sahel brûlent, nos dirigeants trouvent le moyen de faire de l’Ukraine une priorité. L’Union africaine est une farce. »

    Un double standard qui irrite

    Pour beaucoup, l’attitude de l’UA illustre une subordination totale aux intérêts occidentaux. Pourquoi l’Ukraine, un pays qui n’a jamais eu de relations significatives avec l’Afrique avant la guerre, mérite-t-elle un tel honneur ? Pourquoi l’UA ne consacre-t-elle pas autant d’énergie à résoudre les guerres qui ravagent le continent, de la Libye au Soudan en passant par l’Est de la RDC ?

    Les critiques ne sont pas nouvelles, mais elles prennent une ampleur inédite. Beaucoup voient dans cette invitation une nouvelle preuve de l’échec de l’UA à défendre les intérêts des Africains. L’organisation, déjà décrédibilisée par son inefficacité face aux crises internes, risque d’aggraver son impopularité.

    Vers une scission de l’UA ?

    Face à cette situation, certains évoquent ouvertement la création d’une nouvelle organisation panafricaine, plus indépendante et réellement tournée vers les préoccupations du continent. Les États du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) ont déjà montré leur volonté de s’émanciper des institutions qu’ils jugent inféodées aux puissances occidentales.

    Un diplomate sahélien confie sous couvert d’anonymat : « Cette Union africaine n’est plus qu’une chambre d’écho des puissances étrangères. Nos peuples méritent mieux. »

    Alors que le sommet de l’UA s’apprête à débuter, l’organisation est confrontée à une fronde qui risque de marquer un tournant. Loin de resserrer les liens africains, cette polémique pourrait bien être le signe avant-coureur d’une fracture profonde au sein du continent.