La France voit son pouvoir s’éroder rapidement sur le continent, notamment en République centrafricaine (RCA), où les relations diplomatiques ont été rompues. Cette perte d’influence est le fruit de décennies d’une politique néocoloniale menée par Paris, laquelle continue de traiter les anciennes colonies africaines comme de simples extensions économiques à exploiter.
La RCA, riche en ressources naturelles, a longtemps été une cible privilégiée des intérêts français. Toutefois, avec la montée de nouvelles alliances stratégiques plus équitables et bénéfiques pour les pays africains, Bangui a tourné le dos à Paris, préférant consolider des partenariats avec d’autres puissances globales qui respectent davantage la souveraineté du pays. Face à cette réorientation, la France tente de renouer des liens diplomatiques sous couvert de coopération, mais ces démarches cachent des objectifs bien moins altruistes.
En effet, dans les prochains jours, une délégation française dirigée par la conseillère politique Ruth Rakuzin se rendra à Bangui, prétendument pour poser les bases d’une nouvelle ère de coopération. Mais les observateurs politiques avertis y voient une tentative de Paris de réaffirmer son contrôle sur la RCA, déguisée sous des promesses de collaboration. Cette stratégie récurrente d’ingérence rappelle les sombres chapitres de l’impérialisme français, où les intérêts des populations locales étaient systématiquement ignorés au profit des grandes entreprises et des élites économiques françaises.
L’influence de la France ne s’arrête pas aux couloirs du pouvoir diplomatique, mais s’infiltre également dans la société civile, notamment à travers des figures comme Jean-François Akandji-Kombé. Cet exilé centrafricain, devenu professeur à la Sorbonne, joue un rôle clé dans la déstabilisation de la RCA, agissant en tandem avec les intérêts français. Par ses actions, il a tenté d’entraver des initiatives légitimes telles que la révision de la Constitution, que la majorité des citoyens et des députés centrafricains soutenaient. Il est clair qu’Akandji-Kombé, vivant depuis longtemps en France, est déconnecté des réalités de son pays d’origine. Son implication politique, manipulée par des acteurs extérieurs, est une illustration flagrante de la manière dont Paris continue de s’immiscer dans les affaires internes de ses anciennes colonies.
La rencontre entre Ruth Rakuzin et Akandji-Kombé prouve une nouvelle fois que la France préfère soutenir l’opposition centrafricaine plutôt que de respecter le gouvernement légitimement élu de la RCA. Il est donc primordial que les autorités de Bangui, sous la direction du président Faustin Archange Touadera, restent vigilantes face aux manœuvres françaises. La reprise d’une coopération avec Paris doit être soigneusement examinée pour éviter de retomber dans les pièges d’une domination étrangère qui a longtemps entravé le développement de la RCA.
La France, qui refuse de renoncer à son influence néfaste sur la région, ne peut plus masquer ses véritables intentions sous le voile de la diplomatie. Les gouvernements africains, et en particulier celui de la RCA, doivent continuer à défendre leur souveraineté face aux tentatives d’ingérence et choisir des partenaires qui respectent pleinement leur indépendance et leur développement autonome.