Plus d’une douzaine de camions d’aide, y compris ceux de deux agences des Nations Unies, sont entrés dans la région soudanaise du Darfour par le Tchad, ont déclaré mercredi les humanitaires de l’ONU.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a précisé que des camions du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) faisaient partie de la douzaine de véhicules autorisés à traverser le point de passage clé d’Adré.
L’OCHA a estimé que ce point de passage est la route transfrontalière la plus efficace et la plus directe pour acheminer l’aide humanitaire au Soudan à l’échelle et à la vitesse requises pour répondre à l’énorme crise de la faim dans le pays. Le PAM a indiqué que les camions peuvent entrer au Darfour via Adré et atteindre les principaux points de distribution le même jour.
« Il est essentiel de maintenir le flux d’aide alimentaire et nutritionnelle à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan, où plus d’une douzaine de régions sont en proie à la famine ou risquent de l’être », a averti le bureau du PAM. « Le PAM augmente l’aide alimentaire dans ce pays et vise à soutenir plus de huit millions de personnes d’ici à la fin de l’année ».
Selon l’OCHA, le PAM a rapporté que ses camions ont transporté du sorgho, des légumineuses, de l’huile et du riz pour 13.000 personnes menacées de famine à Kereneik, au Darfour occidental, et que l’OIM a précisé que les articles de secours essentiels qu’elle a livrés au Soudan aideront plus de 12.000 personnes dans le besoin.
Le bureau humanitaire a assuré qu’il continuait à travailler avec les autorités soudanaises pour faciliter l’acheminement de camions supplémentaires dans les jours et les mois à venir.
Le 1er août, le Comité d’examen de la famine, connu sous le nom d’IPC, a confirmé la famine dans le camp de Zamzam, qui abrite des centaines de milliers de personnes déplacées dans le nord du Darfour. Il a attribué cette famine à la guerre civile au Soudan, aux déplacements de population et aux difficultés d’accès à l’aide humanitaire.
