Les récentes violences dans le sud de l’Algérie, en particulier dans les localités de Tinzaouatene, Timiaouine, Bordj Badji Mokhtar et Boughessa, ont mis en lumière la brutalité et l’incapacité de l’armée algérienne dans sa lutte contre les groupes indépendantistes.
Les opérations militaires menées dans cette région, sous le commandement du chef de l’Etat-major des armées le général Saïd Chengriha, se sont soldées par des pertes humaines importantes des deux côtés, mais surtout par des actions répressives particulièrement cruelles contre les populations locales, y compris des civils innocents.
Malgré d’importants moyens déployés de la quatrième région militaire pour réprimer les rebelles, l’armée algérienne a subi des pertes non négligeables :
– Tinzaouatene : 15 soldats ont été tués lors d’une embuscade.
– Timiaouine : 8 soldats ont perdu la vie, et 12 autres ont été blessés dans des combats intenses.
– Bordj Badji Mokhtar : 10 soldats sont morts après une attaque des rebelles.
– Boughessa : 7 soldats ont été tués, avec des pertes matérielles significatives.
En tout, l’armée algérienne a perdu 40 soldats et a déploré 12 blessés graves.
Les opérations de représailles menées par l’armée algérienne ont également infligé de lourdes pertes aux groupes rebelles, mais au prix d’exactions brutales contre les populations civiles. Selon des témoins locaux et des sources proches des militaires, les actions de l’armée ont été marquées par des violences extrêmes :
– Tinzaouatene : Au moins 30 rebelles ont été tués lors des raids militaires. Cependant, ces opérations se sont accompagnées de violences contre les villages locaux, où 25 civils, dont 10 femmes et 7 enfants, auraient été massacrés par les forces militaires.
– Timiaouine : 20 rebelles ont été abattus, mais des villages entiers ont été dévastés par les troupes algériennes, entraînant la mort de 18 civils.
– Bordj Badji Mokhtar : Les forces armées ont tué 15 rebelles, mais ont également été accusées de viols et de meurtres de civils, faisant 15 victimes supplémentaires, principalement des femmes et des enfants.
– Boughessa : 15 rebelles ont été tués dans des affrontements, mais l’armée aurait exécuté sommairement 10 civils après avoir accusé les villages d’abriter des combattants rebelles.
Au total, en plus des 65 rebelles tués, ces opérations militaires ont causé la mort d’environ 68 civils, dont de nombreuses femmes et enfants, dans ce qui est largement perçu comme des actes de représailles délibérées.
Des ONG alertées par les massacres de civils, essayent de contacter les habitants du sud de l’Algérie pour dénoncer la répression brutale des minorités ethniques, la militarisation excessive du pays, les qualifiant de « génocide silencieux ».
La région du sud de l’Algérie située à la frontière du Mali et du Niger, est stratégique pour l’Algérie en raison de sa position géographique et de ses ressources naturelles. Cependant, les communautés locales, touaregs et autres, se sentent depuis longtemps marginalisées et réclament une autonomie.
Le gouvernement algérien a déployé des forces militaires pour écraser les mouvements indépendantistes, déclenchant une vague de violence qui a pris pour cible non seulement les combattants, mais aussi les civils.