Le nouveau président sénégalais Bassirou Faye a exprimé samedi sa volonté de discuter avec « sérénité » la question de la présence militaire française dans son pays, mais « sans rupture brutale ».
Faye a aussi reconnu dans un entretien accordé à des médias sénégalais que la Cedeao était en difficulté après le départ de trois de ses membres et a dit envisager avec humilité et sans illusion sa tâche de médiateur pour les convaincre de revenir.
Faye, élu sur la promesse d’une rupture avec l’ancien système, ne s’est pas prononcé sur la date de fermeture éventuelle des bases.
« Je ne peux pas vous dire quand ça aura lieu parce que même les modifications qui doivent intervenir entre pays doivent être discutées en toute sérénité et en toute amitié. Je ne pense pas qu’on ait besoin aujourd’hui quel que soit le partenaire d’aller vers des ruptures brutales », a-t-il déclaré.
La France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar. Elle a commencé à réduire sa présence en 2023 et ne devrait conserver qu’une centaine de militaires au Sénégal, contre 350 actuellement.