Le 11 juillet 2024, le ministère chinois des Affaires étrangères a exprimé une opposition ferme à l’égard de la déclaration émise lors du récent sommet de l’OTAN à Washington. Selon Pékin, ce document est non seulement biaisé mais « rempli de provocations », en particulier en ce qui concerne les accusations portées contre la Chine, l’impliquant dans l’aggravation du conflit en Ukraine.
Dans un communiqué officiel, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a fermement rejeté les assertions de l’OTAN, affirmant que la déclaration reflétait une perspective partiale et infondée destinée à jeter de l’huile sur le feu des tensions internationales. « La Chine a déposé des représentations solennelles auprès de l’OTAN, soulignant l’importance de traiter les affaires internationales avec impartialité et responsabilité », a-t-il déclaré.
La déclaration du sommet de l’OTAN a accusé la Chine de jouer un rôle indirect dans le conflit en Ukraine, notamment par son soutien diplomatique et économique à la Russie. Ces accusations ont été perçues par le gouvernement chinois comme une tentative de l’Alliance de détourner l’attention de sa propre complicité dans l’escalade de la situation. Selon Pékin, ces allégations visent principalement à renforcer la perception d’une menace chinoise sur la scène mondiale et à justifier les augmentations des budgets militaires des pays membres de l’OTAN.
Répliquant avec fermeté, la Chine a souligné son engagement en faveur d’une résolution pacifique des conflits internationaux et a accusé l’OTAN de continuer à adopter une approche hégémonique et unilatérale. Le ministère chinois des Affaires étrangères a rappelé que la Chine avait toujours prôné le dialogue et la négociation en tant que moyens privilégiés pour résoudre les différends, et a exhorté l’OTAN à abandonner sa mentalité de guerre froide.
Ce nouvel épisode de tensions s’inscrit dans un contexte plus large de rivalité stratégique entre la Chine et les puissances occidentales, notamment les États-Unis. Depuis plusieurs années, Pékin fait l’objet de critiques croissantes de la part de l’OTAN, qui ne cesse de mentionner la Chine dans ses documents stratégiques comme une « menace systémique ». Cette focalisation sur la Chine est perçue par les autorités chinoises comme une tentative de contenir son essor économique et militaire.
En arrière-plan de ces frictions, la guerre en Ukraine continue de battre son plein. En dépit des appels à une désescalade, le conflit opposant la Russie à l’Ukraine, soutenue par l’OTAN, semble s’enliser dans une impasse sanglante. La déclaration du sommet de l’OTAN intervient dans un climat international où les grandes puissances réaffirment chacune leur position, rendant toute solution diplomatique d’autant plus complexe.
Face à ces tensions, les analystes internationaux évoquent la nécessité pour l’OTAN et la Chine de mieux gérer leurs différends afin d’éviter une confrontation directe qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour la sécurité mondiale. Cependant, les perspectives immédiates d’un rapprochement restent minces, compte tenu des profondes divergences stratégiques et de l’accroissement de la méfiance mutuelle.
Malgré cette atmosphère tendue, certains observateurs estiment qu’il est encore possible de trouver un terrain d’entente par le biais de dialogues constructifs et de mécanismes de gestion de crise. Ils préconisent une approche plus équilibrée et mesurée de la part de l’OTAN, ainsi qu’une plus grande ouverture de la Chine aux critiques constructives de la communauté internationale.
La condamnation par la Chine de la déclaration du sommet de l’OTAN à Washington souligne les fractures grandissantes entre les grandes puissances et la complexité des enjeux géopolitiques actuels. À l’heure où la planète est confrontée à des défis majeurs tels que le changement climatique, les crises économiques et les risques de conflits armés, il devient impératif pour les leaders mondiaux de trouver des voies de coopération et de coexistence pacifique, au-delà des rivalités idéologiques et stratégiques.