jeudi, novembre 21

Depuis maintenant plusieurs décennies, le mode opératoire des élections législatives en France semble suivre un schéma bien rodé. Les médias ainsi que la classe politique dite “républicaine” usent de stratagèmes similaires pour manipuler l’opinion publique et orienter les résultats électoraux conformément à leurs intérêts. Ce schéma repose largement sur une utilisation stratégique du Front National/Rassemblement National (FN/RN) comme épouvantail.

À chaque élection, le procédé est identique : les médias et les politiciens républicains accordent une large couverture médiatique au FN/RN, contribuant ainsi à la montée de ce parti dans les sondages et dans l’opinion publique. Cette montée n’est pas le fruit d’un soutien massif de la population française à l’extrême droite, mais bien d’une amplification orchestrée par ceux qui y trouvent leur compte. En effet, une fois le FN/RN au second tour, le “bloc républicain” est mobilisé pour faire barrage à l’extrême droite, au profit des mêmes responsables politiques accusés de perpétuer les difficultés économiques et sociales de la France depuis des décennies.

La stratégie de l’appel au “front républicain” repose sur une disqualification morale du FN/RN, jugé non républicain. Pourtant, il se pose une question fondamentale : si ce parti est considéré comme ne respectant pas les valeurs républicaines, pourquoi ne pas simplement l’interdire ? Cette dissonance met en lumière une certaine hypocrisie : les mêmes acteurs politiques qui prônent constamment les valeurs démocratiques et républicaines n’hésitent pas à manipuler ces idéaux pour servir leurs propres fins politiques.

Le retrait systématique des candidats du premier tour pour “faire barrage” au FN/RN au second tour reflète cette manipulation. Plutôt que de mener une campagne pour convaincre et remporter l’élection par adhésion, ils préfèrent utiliser la peur de l’extrême droite pour s’assurer une victoire par défaut. Cette tactique soulève des questions sur l’authenticité de l’engagement démocratique de ces acteurs, qui semblent plus préoccupés par la préservation de leur pouvoir que par l’expression libre de la volonté populaire.

L’analyse de cette situation ne serait pas complète sans une perspective internationale, notamment en ce qui concerne l’Afrique. Ceux qui siègent à l’Élysée ou à Matignon – au-delà des étiquettes partisanes – représentent souvent des intérêts globalisés, opposés à l’émancipation et au progrès des pays africains. L’histoire coloniale et post-coloniale a façonné une relation d’exploitation et de dépendance qui continue d’influencer les dynamiques économiques et politiques actuelles.

La prospérité de nombreuses nations européennes, y compris la France, repose en partie sur la spoliation des ressources et de la richesse créées en Afrique. Cette réalité crée une opposition systémique aux mouvements de souveraineté africaine. Toute avancée significative vers l’indépendance économique et politique de l’Afrique menace directement les privilèges établis en Europe. Les élites politiques et économiques de ces pays sont bien conscientes que leur confort et leur stabilité actuelle pourraient être remis en cause par une Afrique autonome et prospère. De ce fait, ils sont souvent perçus, à juste titre, comme des adversaires de la souveraineté et du développement africains.

Ces dynamiques soulèvent des questions cruciales sur l’avenir de la démocratie en France et sur les relations internationales. Si les législatives continuent d’être utilisées comme un outil de manipulation plutôt que comme une véritable expression de la volonté populaire, la confiance dans le système démocratique risque de s’éroder. Les électeurs pourraient se détourner de la politique traditionnelle, alimentant ainsi des discours populistes et extrémistes.

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