Un haut responsable de l’ONU a déclaré qu’environ 800 000 personnes ont été « forcées de fuir » Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, depuis que le régime israélien a commencé ses incursions terrestres contre cette ville à partir de différents axes.
Philippe Lazzarini, directeur de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a fait ces remarques, le samedi 18 mai, dans un message publié sur X.
« Près de la moitié de la population de Rafah, soit 800 000 personnes, se trouvent sur la route après avoir été forcées de fuir depuis que les forces israéliennes ont lancé l’opération militaire dans la région le 6 mai », a-t-il indiqué.
L’invasion de Rafah intervient alors que les Gazaouïs subissent une guerre génocidaire menée par le régime israélien qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 35 300 Palestiniens.
Environ 1,5 million de Palestiniens s’étaient réfugiés à Rafah avant les incursions, après avoir fui les ravages de la guerre qui avait débuté suite à une opération de représailles contre les territoires occupés par les groupes de résistance de Gaza.
Les Gazaouïs qui ont maintenant quitté la ville, ont fui vers « les zones centrales et [la ville de Khan Younès, au sud de Gaza], y compris vers les bâtiments détruits », a expliqué Lazzarini.
Al-Mawasi, une ville de 14 kilomètres carrés située sur la côte ainsi que la ville centrale de Deir al-Balah, étaient « remplies » de personnes récemment déplacées, a-t-il ajouté.
« A chaque fois, ils sont obligés de laisser derrière eux le peu de biens qu’ils possèdent… A chaque fois, ils doivent tout recommencer à zéro. »
L’armée israélienne s’est emparée du principal point de passage à Rafah et empêche l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un siège total que le régime de Tel-Aviv a imposé à l’ensemble de Gaza en même temps que la guerre.