Le Niger est le deuxième producteur africain d’uranium. Alors que les perspectives pour la demande et les prix de l’uranium sont à la hausse, le pays peut compter sur deux projets phares pour augmenter ses revenus, en l’occurrence Dasa et Madaouela.
Au Niger, le ministre des Mines a présidé la semaine dernière la cérémonie de lancement des travaux de construction de l’usine de traitement à la future mine d’uranium Dasa. Selon les détails rapportés ce mardi 7 mai 2024 par le canadien Global Atomic, le commissaire-colonel Ousmane Abarchi a profité de sa visite sur le site pour réaffirmer le soutien du gouvernement à ce projet.
« Ce projet est très important pour nous, en tant que gouvernement et en tant qu’actionnaire. Nous voulons que Dasa soit le point de départ d’une nouvelle pratique minière au Niger, avec des attentes en matière de gestion des revenus de l’Etat, de l’emploi et de l’environnement », a affirmé le ministre Abarchi.
Prévue pour entrer en production en 2026, Dasa devrait livrer 68,1 millions de livres d’uranium sur 23 ans et contribuer à renforcer le statut du Niger comme l’un des principaux producteurs mondiaux du combustible nucléaire. Alors que la transition énergétique s’accompagne d’un regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire et induit une hausse de la demande d’uranium, le pays peut espérer une amélioration significative de ses revenus miniers grâce à la hausse des prix du produit.
Rappelons que l’Etat est actionnaire à hauteur de 20% dans le projet Dasa. Le soutien gouvernemental à ce projet tranche avec les derniers développements autour d’un autre projet d’uranium dans le pays. En avril dernier, GoviEx Uranium a annoncé l’intention du gouvernement de lui retirer son permis d’exploitation minière pour le projet Madaouela, si la production d’uranium ne démarre pas avant le 3 juillet 2024. La compagnie canadienne est depuis, en négociations pour trouver une issue favorable aux deux parties.