vendredi, novembre 22
  • Les rapatriements de fonds internationaux ont augmenté de 650 %, passant de 128 milliards de dollars US à 831 milliards de dollars US entre 2000 et 2022.
  • Les rapatriements de fonds stimulent davantage le PIB des pays en développement que les investissements directs à l’étranger.
  • 281 millions de migrants internationaux dans le monde; le nombre de personnes déplacées a atteint le chiffre record de 117 millions fin 2022.
  • Pour accéder au Rapport sur l’état de la migration mondiale 2024, rendez-vous sur la page Internet du WMR.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publie aujourd’hui son Rapport sur l’état de la migration dans le monde 2024. Ce rapport révèle des changements importants dans les schémas migratoires mondiaux, notamment un nombre record de personnes déplacées et une augmentation importante des rapatriements de fonds internationaux.

La Directrice générale de l’OIM, Amy Pope, a officiellement lancé la publication de ce rapport au Bangladesh, pays directement concerné par les défis migratoires, notamment l’émigration, l’immigration et les déplacements.

« Le Rapport sur l’état de la migration dans le monde 2024 contribue à démystifier la complexité de la mobilité humaine grâce à des données et des analyses factuelles  », a déclaré Amy Pope, Directrice générale de l’OIM, à l’occasion du lancement. « Dans un monde aux prises avec l’incertitude, il est essentiel de comprendre la dynamique migratoire pour prendre des décisions éclairées et apporter des réponses politiques efficaces. Le Rapport sur l’état de la migration dans le monde améliore justement cette compréhension en expliquant les tendances ancrées et les nouveaux défis. »

Le rapport souligne que les migrations internationales restent un moteur de développement humain et de croissance économique, comme en témoigne l’augmentation de plus de 650 % des rapatriements de fonds internationaux entre 2000 et 2022, passés de 128 milliards de dollars US à 831 milliards de dollars US. Un chiffre en augmentation donc, malgré les prédictions de nombreux analystes qui prévoyaient une diminution considérable en raison de la COVID-19.

Sur ces 831 milliards de rapatriements de fonds, 647 milliards ont été envoyés par des migrants dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces rapatriements de fonds peuvent représenter une part importante du PIB de ces pays et, à l’échelle mondiale, ils dépassent désormais les investissements directs à l’étranger.

Parmi ses principales conclusions, le rapport révèle que si les migrations internationales continuent d’être un moteur de développement humain, des défis persistent. Alors que l’on estime à 281 millions le nombre de migrants internationaux dans le monde, le nombre de personnes déplacées en raison de conflits, de violences, de catastrophes et d’autres raisons a atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire moderne, soit 117 millions, ce qui souligne l’urgence de remédier aux crises liées aux déplacements.

La migration, qui fait partie intégrante de l’histoire de l’humanité, est souvent associée à des histoires sensationnalistes. Cependant, la réalité est bien plus nuancée que veulent bien le laisser croire les unes des journaux. La plupart des migrations sont régulières, sûres et régionales, directement liées aux opportunités et aux moyens de subsistance. Pourtant, la désinformation et la politisation ont rendu nébuleux le discours public, d’où la nécessité d’une représentation claire et précise de la dynamique migratoire.

En choisissant Dhaka pour le lancement du rapport, l’OIM reconnait les efforts déployés par le Bangladesh pour venir en aide aux migrants vulnérables et favoriser les voies de migration régulière. Par ce choix, l’OIM remercie également le pays pour le rôle important qu’il a joué dans l’élaboration d’un discours et de politiques migratoires mondiaux.

En tant que « pays champion » du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, le Bangladesh a fait preuve d’un engagement fort pour traiter les questions migratoires et mettre en œuvre des politiques de protection des droits des migrants.

Cet engagement proactif est une parfaite application des objectifs stratégiques de l’OIM, faisant du Bangladesh un lieu idéal pour lancer le Rapport sur l’état de la migration dans le monde 2024.

Le Rapport sur l’état de la migration dans le monde de l’OIM, avec ses outils numériques innovants et son analyse complète, vise à déconstruire les mythes, à fournir des informations précises et à inspirer des actions concrètes pour relever les défis et saisir les opportunités de la mobilité humaine.

« Nous espérons que ce rapport inspirera des initiatives de collaboration pour exploiter le potentiel de la migration en tant que moteur de développement humain et de prospérité mondiale » a déclaré la DG Amy Pope.

« En tant que pays Champion du GCM, le Bangladesh continuera non seulement à agir sur les engagements qu’il a pris dans le cadre de son contexte intérieur, mais prendra également en charge les questions émergentes et les défis liés à la migration et au développement pour des délibérations éclairées au niveau international » a déclaré le Dr Hasan Mahmud, ministre des Affaires étrangères honorable de la République populaire du Bangladesh.

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