Alors que la reprise post-pandémie de l’industrie touristique se confirme, les grandes chaînes hôtelières accélèrent leurs projets de développement sur le continent même si une poignée de destinations se taillent la part du lion.
Marriott International, Hilton, Accor et Radisson Hotel Group sont les quatre chaînes hôtelières internationales qui disposent le plus de projets en cours de développement en Afrique en 2024, selon un rapport publié le 26 mars dernier par le cabinet de conseil W Hospitality Group.
Intitulé « Hotel Chain Development Pipelines in Africa 2024 », le rapport recense les projets d’hôtels en cours de construction ou ayant fait l’objet d’accords juridiquement contraignants au premier trimestre 2024, portés par des chaînes hôtelières internationales ou à vocation continentale. Il relève que la chaîne américaine Marriott International dispose du plus grand pipeline de projets sur le continent avec 26 365 chambres réparties sur 138 hôtels.
Le groupe américain Hilton occupe la deuxième marche du podium avec 13 584 chambres (72 hôtels) devant son homologue français Accor, qui est impliqué dans le développement de 13 375 chambres réparties sur 70 hôtels, et Radisson Hotel Group (6618 chambres réparties sur 35 hôtels).
Ensemble, ces quatre chaînes accaparent 65% des projets de développement hôteliers répertoriés sur le continent au premier trimestre de l’année en cours.
Viennent ensuite IHG Hotels & Resorts (5113 chambres), TUI Hotels & Resorts (3228), Hyatt Hotels & Resorts (1936), Kerten Hospitality (1889), Wyndham Hotels & Resorts (1633) et Meliá Hotels International (1623).
Pour ce qui est des ouvertures d’hôtels prévues en 2023, c’est encore Marriott International qui arrive en tête de liste avec 23 établissements qui devraient entrer en service cette année.
Radisson Hotel Group occupe le 2è rang avec 10 ouvertures prévues cette année, devant Hilton (9 hôtels) et Accor (8 hôtels).
Le rapport révèle d’autre part que 47 chaînes hôtelières internationales ou à vocation régionale disposaient, au premier trimestre 2024, de projets dans 41 pays africains (4 pays en Afrique du Nord et 37 en Afrique subsaharienne) pour un total de 524 hôtels et 92 193 chambres, ce qui correspond à une croissance de 9% par rapport à la même période de 2023.
Aucun hôtel en cours de construction ou ayant fait l’objet d’un accord juridiquement contraignant n’a été recensé dans 13 pays du continent, dont la Libye, le Mali, la Somalie, le Burundi ou la République centrafricaine.
L’Egypte prédomine largement
En termes de nombre de chambres, les projets de développement hôtelier en Afrique subsaharienne sont en hausse de 9% par rapport au premier trimestre 2023. En Afrique du Nord, le pipeline de projets a également enregistré une augmentation de 9,4%.
La répartition des 524 projets de développement hôtelier recensés sur le continent au premier trimestre 2024 par segment de marché montre une prédominance des segments haut de gamme-supérieur (35,5% du total des projets) et haut de gamme (33%).
D’autre part, le classement des pays où les chaînes hôtelières internationales ou régionales comptaient le plus de projets de développement hôteliers cette année fait ressortir que l’Egypte tient le haut du pavé avec 26 241 chambres réparties sur 109 hôtels. Ce pays d’Afrique du Nord, qui concentre ainsi 28,4% du total des chambres en cours de développement sur le continent, devance largement le Nigeria (7622 chambres), le Maroc (7169), l’Ethiopie (5128), le Cap-Vert (5056), le Kenya (4268), la Tunisie (4121), l’Afrique du Sud (3427) et l’Algérie (2603). Le Ghana ferme le Top 10 avec 2568 chambres.
Réunis, ces dix destinations concentrent près de 74% des projets de développement hôteliers répertoriés à l’échelle continentale.
La prédominance de l’Egypte s’explique, selon les auteurs du rapport, par le fait que ce pays présente de nombreux atouts pour le développement et l’exploitation des unités hôtelières, dont une vaste superficie, de nombreuses villes touristiques et stations balnéaires, une économie importante, une industrie touristique bien établie, la proximité des grands marchés émetteurs de touristes en Europe et au Moyen-Orient, un trafic aérien important ainsi que la disponibilité de financements domestiques pour le développement hôtelier.