Une étude pour la mise en place d’un stock de réserve stratégique de céréales est en cours d’élaboration par la CGEM. Objectif: pallier la faible production nationale et les fluctuations des prix à l’international.
Aux grands maux, les grands remèdes. C’est le maître-mot au sein de la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses (FNCL), affiliée à la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc). La fédération a ainsi lancé une étude pour la mise en place d’un stock de réserve stratégique de céréales. Objectif: selon le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 29 mars, pallier la faible production nationale, le stress hydrique, la forte dépendance à l’importation, les tensions géopolitiques mondiales et la fluctuation des prix à l’international.
L’étude en cours de préparation par la FNCL vise à établir une vision sur le stock stratégique. Elle portera sur plusieurs volets, notamment les importations, les investissements dans les infrastructures de stockage par silos et la gestion du stock. Ses résultats seront dévoilés en juillet prochain.
Cité par l’Economiste, Omar Yacoubi, président de la FNCL, précise qu’il s’agira d’un outil supplémentaire de stockage. L’objectif est de se prémunir des risques. «Le stock actuel de céréales permet aujourd’hui l’approvisionnement normal du marché national. Les importations sont régulières», ajoute-t-il. Cependant, la consommation nationale augmente dans une conjoncture internationale en évolution continue. Les importations aussi. Elles ont atteint 86 millions de quintaux en 2022-2023, contre 67 millions de quintaux en 2021-2022.
«En février dernier, l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) a mis en place un mécanisme pour le stockage du blé tendre. Il s’agit d’un mécanisme de soutien à la constitution, par les importateurs, d’un stock de blé tendre, et ce par l’octroi d’une prime de stockage fixée à 2,5 DH par quintal, outre la prime forfaitaire à l’importation», lit-on. Les achats concernent un volume de 10 millions de quintaux qui doivent être réalisées durant la période allant du 1er février au 30 avril 2024.
L’outil est néanmoins jugé insuffisant par les opérateurs. «Nous voulons booster les importations au-delà des 10 millions de quintaux. Actuellement, le Maroc dispose de réserves en céréales couvrant 3 mois de consommation. Il s’agit d’un stock tampon. Or, un stock stratégique devra assurer au moins une réserve de 6 mois de consommation», indique Moulay Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la minoterie (FNM), également interrogé par L’Economiste.
