vendredi, novembre 22

Les institutions financières marocaines sont actuellement confrontées à une crise de liquidité sans précédent. La Banque centrale du Maroc, Bank al-Maghrib (BAM), a récemment pris des mesures drastiques en augmentant substantiellement les injections de liquidités dans le marché monétaire. Cette initiative vise à revitaliser les transactions bancaires qui pâtissent d’une pénurie de liquidités de plus en plus préoccupante.

En chiffres, le déficit de liquidités a grimpé de 109,2 milliards de dirhams en janvier à 111,2 milliards en février. Parallèlement, la circulation des billets de banque a explosé, atteignant un pic historique de 393,1 milliards de dirhams à la fin janvier, marquant une augmentation de 10,2 % en glissement annuel.

Plusieurs facteurs expliquent cette crise. D’une part, les taux d’intérêt peu attractifs sur les comptes d’épargne dissuadent les Marocains de placer leur argent dans les banques, préférant le conserver à portée de main. D’autre part, l’inflation galopante, couplée à une hausse des dépenses et à une incertitude économique croissante, modifie le rapport des citoyens à l’argent liquide, privilégié pour les transactions à court et moyen terme hors des circuits bancaires traditionnels.

Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Banque centrale, a exprimé ses inquiétudes lors de la réunion trimestrielle de l’institution. Il a mis en lumière les répercussions négatives de la popularité croissante des espèces sur la liquidité globale, une situation qui oblige la BAM à renforcer sa présence sur le marché monétaire.

Face à cette situation, les analystes financiers recommandent une modernisation accélérée des services bancaires en ligne, afin de mieux répondre aux attentes des consommateurs marocains et de restaurer la confiance dans le système financier. Ils préconisent également une standardisation des paiements mobiles, un levier essentiel pour l’essor de l’économie numérique. Ces mesures pourraient non seulement augmenter la disponibilité des liquidités pour les banques et les établissements de crédit, mais aussi réduire significativement les coûts liés à la gestion des espèces, dont le manque à gagner pour l’économie nationale est estimé à 7 milliards de dirhams annuellement.

Cet article a été rédigé en tenant compte des informations disponibles jusqu’en 2021 et pourrait ne pas refléter les développements les plus récents de la situation économique au Maroc.

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