La découverte d’un important gisement gazier en Mauritanie suscite l’intérêt des entreprises marocaines, qui espèrent investir dans les infrastructures et les routes du pays.
La Mauritanie se prépare à démarrer la production et les exportations de gaz au second semestre 2024, ce qui stimulera l’économie.
Les échanges commerciaux entre le Maroc et la Mauritanie ont atteint l’année dernière un niveau record de 300 millions de dollars, principalement dans les domaines des communications et de l’agriculture. Le Maroc est devenu un investisseur majeur sur le marché mauritanien. 80 pour cent des exportations marocaines étaient constituées de produits alimentaires, de produits agricoles et de moyens de transport.
Les investisseurs marocains s’attendent à ce que le gouvernement mauritanien investisse massivement dans les infrastructures, parallèlement à la production de gaz. La proximité géographique du Maroc est un avantage pour les entreprises nationales, qui ont une expérience des marchés africains. Le secteur marocain de la construction, aux prises avec les faillites et la concurrence, voit une nouvelle opportunité en Mauritanie.
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que l’économie mauritanienne connaîtra une croissance de 5,1 pour cent en 2024 et de 14,3 pour cent en 2025, grâce au champ gazier de Grand Tortue. Les exportations de gaz représenteront 11,6 pour cent des exportations totales du pays.
Les entreprises marocaines, qui ont déjà établi des contacts avec les autorités mauritaniennes, souhaitent bénéficier de leur expérience et de leur main d’œuvre qualifiée dans le secteur de la construction. La Mauritanie souffre d’un manque important d’infrastructures, notamment routières, essentielles au développement économique. Cependant, les entreprises marocaines doivent concurrencer les entreprises étrangères, notamment chinoises.
Les investisseurs marocains peuvent compter sur un environnement des affaires favorable en Mauritanie, liée au Maroc par plusieurs accords économiques, juridiques et sécuritaires. Il existe également un comité d’entreprise paritaire et une bonne coordination douanière et fiscale.