La société française Orano risque de perdre le droit d’extraire l’uranium dans la mine d’Imouraren au Niger à partir du 19 juin, fait savoir Bloomberg, précisant que les autorités nigériennes ont rejeté le projet de développement de la société nucléaire française. Ce projet « ne répond pas aux attentes des autorités », indique le ministère des Mines du Niger dans une lettre consultée par l’agence.
Cette décision intervient alors que la Russie cherche à reprendre les actifs miniers de ce pays d’Afrique de l’Ouest contrôlé par la société française, a rapporté Bloomberg le 3 juin. Le président du Niger, allié à Paris, a été renversé lors d’un coup d’État en juillet dernier, le dernier d’une série de prises de pouvoir militaires en la région qui a vu des hommes forts rejeter l’ancienne puissance.
Le deuxième et dernier préavis prendra fin le 19 juin, après quoi le permis d’exploitation de l’entreprise sera révoqué.
Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Orano y détient une participation majoritaire, la société nigérienne Sopamin SA contrôlant les 33,35% restants.