La China Railway Design Corporation (CRDC) étend ses activités au Maroc en ouvrant une nouvelle succursale à Rabat. Responsable des études préliminaires de la ligne à grande vitesse Marrakech-Agadir, cette filiale a pour but de fournir une expertise locale en ingénierie et en consultance. Le projet, d’une valeur de 85,1 millions de dirhams, représente une avancée significative dans le développement des infrastructures ferroviaires marocaines, avec des travaux préparatoires déjà bien avancés, selon les informations exclusives du média marocain Le Desk.
La CRDC, entreprise chinoise lauréate de l’appel d’offres pour les études préliminaires de la section Marrakech-Agadir de la ligne à grande vitesse, a récemment renforcé sa présence au Maroc. D’après les médias, la CRDC a inauguré une succursale à Rabat il y a quelques jours, baptisée China Railway Design Corporation Succursale Maroc.
Fondée dans les années 1950 à Tianjin, en Chine, la CRDC fait partie du groupe public China Railway Design Corporation, en charge du réseau ferroviaire chinois et des opérations de transport ferroviaire.
La création de cette succursale résulte de deux réunions tenues en mai, à la suite d’une décision du conseil d’administration prise en fin d’année précédente. Cao Jinhui, un cadre expérimenté de la CRDC, a été nommé pour diriger cette nouvelle entité. Il supervisera les activités d’ingénierie et de consultance, apportant ainsi une expertise locale essentielle aux projets ferroviaires au Maroc.
Le projet, dont le coût est estimé à 85,1 MDH, vise à appuyer l’équipe de la CRDC dans l’élaboration des études préliminaires. Ces études sont déterminantes pour identifier les besoins en infrastructures, en génie civil, en équipements ferroviaires et en systèmes d’exploitation de la ligne à grande vitesse reliant Marrakech à Agadir.
Ce segment, dont la finalisation est prévue après 2030, se distingue de la liaison Kénitra-Marrakech actuellement en construction. Pour la nouvelle section, les études d’exécution, les campagnes géotechniques menées par le Laboratoire Public d’Essais et d’Études (LPEE) et le suivi externe des études préliminaires sommaires (APS) réalisées par la société Egis, ont déjà été achevés. Ces travaux préparatoires permettront aux autorités publiques et à l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) d’évaluer précisément les coûts du projet et de planifier de possibles financements externes.
Ces études et analyses approfondies fourniront les données nécessaires pour affiner les montants des investissements et fixer des échéances réalistes pour la réalisation du projet. Elles contribueront également à sécuriser les financements requis, qu’ils soient nationaux ou internationaux, assurant ainsi la faisabilité et le succès de cette ambitieuse extension ferroviaire. Une fois ces études terminées, les décideurs pourront définir avec exactitude les coûts et les délais pour mener à bien ce projet stratégique de développement des infrastructures ferroviaires au Maroc.
Il est prévu que les études fournies par la CRDC durent un an et quatre mois. De manière plus générale, ces études porteront sur l’élaboration du programme de la ligne à grande vitesse pour cette phase. Il s’agira également de réfléchir à la ligne à grande vitesse elle-même, à son modèle économique, à ses intersections avec l’aéroport Agadir Massira, Taroudant et Guelmim, à ses connexions, ainsi qu’aux autres aspects de la demande à prendre en compte.