Le groupe OCP, leader mondial des solutions de nutrition des sols et des plantes, vient de lancer sa nouvelle filiale « OCP Nutricrops » afin d’accélérer la transition du groupe vers des solutions personnalisées de nutrition des plantes, et de contribuer ainsi à une transformation équitable de l’agriculture. A cette occasion, le Groupe a levé 2 milliards de dollars dans le cadre d’une émission d’euro-obligations en deux tranches afin de financer son plan de transformation verte.
L’Office chérifienne de phosphate (OCP) vient de lancer sa filiale « OCP Nutricrops » en vue de l’accélération du groupe vers les solutions de nutritions des plantes mais aussi en matière de la santé des sols. En effet, « OCP Nutricrops » s’appuiera sur les capacités avancées du Groupe en matière de production et de distribution de nutriments végétaux à base de phosphate pour fournir aux agriculteurs les solutions personnalisées dont ils ont besoin en matière de protection de la qualité des sols, d’augmentation des rendements agricoles de manière durable, de lutte contre le changement climatique et de protection de l’environnement naturel.
L’objectif principal est d’aider les agriculteurs à accéder aux solutions les plus efficaces et durables en matière de santé des sols et de nutrition des plantes, ainsi qu’à l’expertise la plus récente en matière d’application, où qu’ils se trouvent dans le monde. Par ailleurs, ce système de production est flexible, puisqu’il permet de développer des solutions de nutrition végétale adaptées aux différentes cultures, climats et sols.
En outre, cette nouvelle branche du groupe propose une formation sur les techniques de gestion des micronutriments qui garantissent que les cultures reçoivent les bons nutriments, avec la bonne quantité, tout en minimisant les coûts pour les agriculteurs. La gamme de produits OCP Nutricrops est conçue pour permettre aux agriculteurs de protéger et d’optimiser la santé des sols tout en augmentant leurs rendements et leurs revenus.
Le groupe OCP a révélé vendredi qu’il avait levé 2 milliards de dollars dans le cadre d’une émission d’euro-obligations en deux tranches pour financer son plan de transformation écologique. La société a déclaré à Reuters que les obligations étaient divisées en deux tranches de 1,25 milliard de dollars et 750 millions de dollars pour dix ans et 30 ans à un taux d’intérêt de 6,75 % et 7,5 %, respectivement. La société a indiqué que les demandes de souscription s’élevaient à 6,2 milliards de dollars, soit 3,1 fois la valeur de l’offre. Ces obligations seront les premières depuis que l’OCP a annoncé en 2022 une stratégie de 13 milliards de dollars visant à passer entièrement aux énergies renouvelables pour alimenter ses activités industrielles. De même, elle prévoit d’investir dans l’hydrogène vert pour la production d’ammoniac et investit dans le dessalement de l’eau de la mer.
A la suite de la forte demande des investisseurs internationaux, un carnet d’ordres de 6,2 milliards de dollars a été constitué, soit plus de 3,1 fois le montant final de la transaction. Cette forte demande démontre également l’attrait de la signature de l’OCP aux yeux du marché international.
Ce programme vise ainsi à atteindre des objectifs ambitieux dans différents domaines. En matière de production d’engrais, l’entreprise vise à augmenter sa capacité de production d’engrais verts pour atteindre 20 millions de tonnes par an d’ici 2027, contre 15 millions de tonnes actuellement. Dans le domaine de l’eau et des énergies renouvelables, l’entreprise occupe une position stratégique. Elle vise à atteindre une capacité de production d’électricité renouvelable de 5 GW d’ici 2027, grâce à l’énergie solaire et éolienne, afin de répondre à ses besoins énergétiques tout en minimisant les coûts de l’énergie.
Parallèlement, le Groupe OCP prévoit une utilisation à 100% d’eau non conventionnelle en 2024, pour assurer son indépendance totale, avec une capacité de dessalement d’eau de mer de 560 millions de mètres cubes par an en 2026, souligant que le Groupe fournit déjà aujourd’hui de l’eau dessalée aux villes de Asfi et El Jadida, afin de contribuer à atténuer les effets de la sécheresse récurrente au Maroc, ainsi qu’une utilisation à 100% d’énergie propre en 2027, et une neutralité carbone à l’horizon 2040.