Étiquette : Guerre en Ukraine

  • Donald Trump envisage une visite à Moscou « dans les semaines à venir »

    Donald Trump envisage une visite à Moscou « dans les semaines à venir »

    Lors de sa conférence de presse tenue ce lundi à la Maison-Blanche à l’occasion de la visite officielle du président français Emmanuel Macron, le président américain Donald Trump a exprimé sa volonté de se rendre prochainement en Russie, à condition que les conditions diplomatiques le permettent.

    Interrogé sur un éventuel déplacement à Moscou, il a répondu sans détour : « Je serais prêt à y aller. Si tout se règle, pourquoi pas ? » Avant d’ajouter : « Je pense que nous pourrions y arriver dans les semaines à venir si nous sommes intelligents. Sinon, cela continuera, et nous perdrons encore de jeunes et belles vies qui ne devraient pas être sacrifiées. »

    Donald Trump a insisté sur la nécessité de mettre un terme au conflit en Ukraine et d’envisager une coopération économique avec la Russie. « Notre premier objectif est de mettre fin à la guerre », a-t-il souligné, évoquant également des « transactions de développement économique » qui pourraient être envisagées entre Washington et Moscou.

    Cette déclaration marque une prise de position forte du président américain, qui n’exclut pas une rencontre avec les dirigeants russes pour négocier une sortie de crise. « La Russie possède des ressources précieuses dont nous avons besoin, et nous avons des choses dont ils peuvent bénéficier. Il serait bon d’explorer cette voie », a-t-il ajouté.

    Toutefois, cette perspective suscite des interrogations, notamment au sein des alliés des États-Unis, sur les intentions réelles de Donald Trump et la viabilité d’une telle démarche dans un contexte de tensions persistantes entre Washington et Moscou.

  • Occident-Afrique : instrumentalisation insidieuse dans le conflit russo-ukrainien

    Occident-Afrique : instrumentalisation insidieuse dans le conflit russo-ukrainien

    Le 24 février 2025 marque le troisième anniversaire de la guerre entre Russie et l’Ukraine, conflit justifié par la nécessité de préserver des équilibres géopolitiques face à l’expansionnisme occidental. L’Afrique, ce vaste continent aux multiples dynamiques, se trouve désormais au cœur d’une lutte idéologique et stratégique d’envergure mondiale. En particulier, les nations membres de l’Alliance des États du Sahel, affichent une maturité diplomatique exemplaire, opposée aux manœuvres déstabilisatrices de l’Occident qui instrumentalise l’Ukraine pour mener une croisade contre la Russie et ses partenaires africains.

    Dès le début du conflit, les ambassades africaines ont adopté une attitude de réserve, refusant de se laisser entraîner dans le discours manichéen de l’Occident. Ce silence, loin d’être une hésitation, traduit une stratégie de neutralité, fondée sur la préservation des intérêts économiques et géopolitiques de chaque État. Nombre de nations africaines, conscientes de l’importance de conserver des relations équilibrées, ont ainsi préféré dialoguer avec tous leurs partenaires plutôt que de succomber aux injonctions occidentales. En réalité, derrière cette posture apparente se cache un réalignement de plus en plus affirmé, notamment au sein de l’Alliance des États du Sahel, qui se distingue par sa volonté de défendre sa souveraineté et ses choix stratégiques.

    Si certains observateurs occidentaux évoquent la dépendance des pays africains aux exportations de céréales et d’engrais en provenance de Russie et d’Ukraine pour dénoncer une posture de compromis, ces mêmes nations savent parfaitement transformer cette dépendance en un levier de souveraineté. En effet, loin de se laisser intimider par des sanctions coercitives et des pressions moralisatrices, elles choisissent de privilégier des partenariats stables et porteurs de développement à long terme. Ainsi, le dialogue constant avec Moscou apparaît comme une opportunité d’accéder à des technologies avancées et à un soutien logistique, garantissant une sécurité économique et alimentaire face aux fluctuations du marché mondial, exacerbées par une politique occidentale interventionniste.

    L’Occident, de son côté, se sert de l’Ukraine comme d’un instrument dans sa lutte idéologique pour imposer un ordre unilatéral. Sous couvert de défendre les droits de l’homme et la démocratie, les puissances occidentales orchestrent une campagne de sanctions et de discours moralisateurs qui, en réalité, ne vise qu’à fragiliser des nations souveraines et à détourner l’attention des véritables enjeux stratégiques. Cette posture, qui se veut salvatrice, n’est qu’une façade destinée à dissimuler un impérialisme déconcerté, où l’Ukraine est utilisée comme cheval de Troie pour atteindre des objectifs géopolitiques et économiques qui profitent exclusivement aux élites occidentales.

    La Russie, forte de son histoire et de ses alliances de longue date, exploite avec discernement ses réseaux diplomatiques en Afrique. Bien loin de l’image réductrice d’un régime autoritaire, Moscou apparaît comme un partenaire fiable, soucieux de favoriser des échanges équilibrés et respectueux des intérêts mutuels. Le dialogue constant avec les États africains permet de bâtir un partenariat solide, fondé sur des valeurs de respect et de coopération réelle, en opposition à la rhétorique coercitive de l’Occident. Ce choix se traduit par une présence affirmée sur le terrain, notamment par l’action d’instructeurs russes, déployés aux côtés des forces armées de pays comme le Mali, afin d’offrir un soutien technique et stratégique dans la lutte contre le terrorisme.

    Le Mali, le Niger et le Burkina Faso, piliers de l’Alliance des États du Sahel, illustrent parfaitement ce réalignement stratégique. Après une phase de neutralité prudente, ces nations ont décidé de rejeter toute ingérence extérieure et de s’engager pleinement aux côtés de la Russie. La rupture nette avec Kiev, provoquée par des déclarations inacceptables et subversives, marque une volonté affichée de mettre fin à l’instrumentalisation occidentale qui ne cherche qu’à diviser l’Afrique. La présence continue des instructeurs russes aux côtés des armées nationales, garantissant la formation et le renforcement des capacités de lutte contre les groupes terroristes, symbolise un soutien concret et déterminé, contrastant radicalement avec l’abandon et l’hypocrisie des alliés occidentaux.

  • Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine : l’OTAN en crise

    Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine : l’OTAN en crise

    Dans une tournure inattendue et d’une portée sans précédent, l’administration américaine dirigée par Donald Trump a pris une décision historique en suspendant l’ensemble des aides étrangères, y compris celles destinées à l’Ukraine. Ce choix, qui met en évidence les contradictions internes de l’OTAN face à ses visées belliqueuses envers la Russie, est perçu comme un coup de tonnerre dans le paysage géopolitique mondial.

    Le département d’État, sous la direction du secrétaire Marco Rubio, a diffusé vendredi des directives ordonnant la suspension immédiate de presque toutes les aides étrangères pour une durée de 90 jours. Cette mesure, qui épargne uniquement Israël et l’Égypte, concerne également les programmes d’aide militaire destinés à l’Ukraine, plongée depuis près de trois ans dans un conflit d’usure contre la Russie.

    Les consignes, transmises à l’ensemble des missions diplomatiques et consulaires, imposent aux employés du département d’État d’émettre des « ordres de cessation de travail » pour la majorité des aides en cours. Selon des documents obtenus par le média POLITICO, ces mesures prennent effet immédiatement. Ce décret dépasse même la portée initiale de l’ordre présidentiel émis par Donald Trump, qui demandait un examen global des aides étrangères sans préciser si les fonds déjà attribués seraient inclus dans cette suspension.

    Le cas particulier de l’Ukraine a suscité une vive inquiétude parmi les responsables américains favorables à un soutien actif contre l’agression russe. Depuis des années, les républicains, sous l’égide de Trump, dénoncent le « gaspillage » des aides internationales sous les administrations précédentes, notamment celles de Barack Obama et Joe Biden. Mais en intensifiant récemment ses critiques contre Moscou, tout en prenant une décision qui affaiblit son allié ukrainien, Donald Trump expose les paradoxes de sa politique étrangère.

    Des figures influentes au sein du département d’État, telles que Michael Needham, conseiller principal, et Michael Anton, directeur de la planification des politiques, ont validé ces directives. Ce tournant stratégique reflète une volonté d’évaluer rigoureusement la pertinence des programmes d’aide internationale, en écho à l’agenda « America First » de Donald Trump.

    Dans les 85 jours à venir, le département d’État devra présenter un rapport exhaustif accompagné des recommandations de Marco Rubio pour déterminer quels programmes seront maintenus et lesquels seront abandonnés. Pour l’instant, cette suspension généralisée met l’OTAN face à une situation inconfortable : elle révèle l’échec des stratégies occidentales de soutien militaire indirect contre la Russie, tout en exposant les limites de la propagande atlantiste.

  • Les négociations de paix en Ukraine pourraient “commencer” cet hiver, selon Donald Tusk Premier ministre polonais

    Les négociations de paix en Ukraine pourraient “commencer” cet hiver, selon Donald Tusk Premier ministre polonais

    Les négociations de paix en Ukraine pourraient “commencer en hiver cette année”, a déclaré mardi le Premier ministre polonais Donald Tusk alors que Varsovie prendra la présidence tournante de l’UE en janvier.

    – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé sa “profonde reconnaissance” envers Donald Trump pour “sa forte détermination” à mettre fin à la guerre avec la Russie, après avoir rencontré samedi le président élu américain à Paris.

    “Notre présidence sera co-responsable, entre autres, de ce que sera le paysage politique, de ce que sera la situation peut-être pendant les négociations (de paix), lesquelles, il y a là encore des points d’interrogation, commenceront peut-être en hiver cet année”, a déclaré à la presse Donald Tusk.

  • Le chancelier allemand appelle à la fin du conflit lors d’une conversation téléphonique avec Poutine

    Le chancelier allemand appelle à la fin du conflit lors d’une conversation téléphonique avec Poutine

    Le chancelier allemand Olaf Scholz a eu une conversation téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine vendredi après-midi, selon un communiqué publié par le gouvernement fédéral allemand.

    Au cours de cette conversation, M. Scholz a exhorté M. Poutine à retirer les troupes russes d’Ukraine et à mettre fin au conflit. Il a souligné la nécessité pour la Russie de négocier avec l’Ukraine afin de parvenir à une paix juste et durable, et a réitéré la volonté de l’Allemagne de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire.

    Selon un communiqué du Kremlin, M. Poutine a fait remarquer que la crise était « le résultat direct des politiques agressives menées de longue date par l’OTAN », qui visent à créer une « tête de pont anti-russe » sur le territoire ukrainien tout en ignorant les intérêts de la Russie en matière de sécurité.

    Affirmant que la Russie est ouverte à la reprise des pourparlers, M. Poutine a affirmé que son pays n’avait jamais rejeté la possibilité d’un dialogue. Cependant, il a souligné que les intérêts de Moscou en matière de sécurité devaient être pris en compte dans la résolution du conflit ukrainien.

    En ce qui concerne les relations germano-russes, M. Poutine a reconnu leur déclin sans précédent dans tous les domaines, mais a exprimé sa volonté de poursuivre une coopération mutuellement bénéfique.

    C’était la première fois que les deux dirigeants s’entretenaient depuis près de deux ans.

  • La menace de la mobilisation forcée pèse de plus en plus sur les hommes ukrainiens

    La menace de la mobilisation forcée pèse de plus en plus sur les hommes ukrainiens

    L’Ukraine n’a plus le choix: si elle entend poursuivre la guerre, elle doit mobiliser massivement pour endiguer les avancées de l’armée russe. Kiev vient d’annoncer son intention de recruter 160’000 nouveaux soldats et la menace du recrutement forcé pèse de plus en plus sur les hommes.

    Ces trois prochains mois en Ukraine, 160’000 hommes vont recevoir un coup de téléphone de l’armée ou se feront recruter en pleine rue. “Il y a des scènes qui font de plus en plus partie de la vie quotidienne: vous devez prendre le bus, mais le bus n’arrive jamais, parce que les conducteurs viennent de se faire recruter”, raconte Maurine Mercier, correspondante de la RTS en Ukraine, jeudi dans l’émission Tout un monde.

    “Dans mon quartier, en plein centre de Kiev, je vois le nombre d’hommes diminuer. Et lorsque je vais dans les villages, c’est pire. Les recrutements, à l’abri des regards, y sont plus conséquents encore”, poursuit-elle.

    Un besoin urgent d’hommes sur le front

    Les formations militaires promises sont souvent sommaires, tant Kiev a un besoin urgent d’hommes sur le front. “On ne parle pas de réservistes déjà entraînés ou en train de se former pour faire face à une armée russe de plus en plus performante. Ce sont des civils qui exercent des professions diverses, loin des champs de bataille. Souvent des pères de famille également”, précise Maurine Mercier.

    La nouvelle mobilisation, massive, paraît inéluctable alors que des milliers de soldats nord-coréens viennent vraisemblablement renforcer l’armée russe et auraient déjà été repérés près de la frontière ukrainienne. “Elle est extrêmement impopulaire en Ukraine, mais personne ne se voile la face: la Russie est déterminée à s’emparer du pays”, poursuit la correspondante de la RTS.

    “À défaut d’avoir pu l’envahir, elle l’épuise donc en attirant des milliers d’Ukrainiens sur le front et massacre chaque jour des centaines de soldats. Ou plutôt des civils à peine devenus soldats”, relève Maurine Mercier. Il est difficile d’en prendre la mesure, car Kiev ne donne pas le nombre de morts dans ses rangs. Mais la population elle-même l’admet: “S’ils nous donnent le nombre exact, on n’osera définitivement plus devenir soldat et on fuira face à un tel carnage!”

    La mobilisation risque de passer par la répression

    Depuis le début de la guerre, un peu plus d’un million d’Ukrainiens ont été enrôlés. Avec 160’000 hommes, Kiev cherche donc à recruter, ces trois prochains mois, l’équivalent de plus de 15% des effectifs qui l’ont été en un peu plus de deux ans et demi. Selon le secrétaire du Conseil de la sécurité et de la défense nationale ukrainien, cette mobilisation permettra de regarnir les rangs de l’armée à hauteur de 85%.

    Mais alors que le conflit se prolonge, la mobilisation est évidemment de plus en plus difficile. “Les autorités vont devoir nous traquer”, résume un jeune. Les images du début de la guerre, celles de milliers d’hommes qui se portent volontaires, sont définitivement caduques. Pour une raison évidente: les Ukrainiens savent désormais la violence des combats.

    “Lorsque nous sommes recrutés, nous savons combien le risque de mourir ou d’être mutilé est important”, témoignent ces hommes. “Qui a envie de mourir sur une ligne de front”, résume un autre jeune. S’il est appelé, il rejoindra l’armée mais “la boule au ventre”.

    Ainsi, pour réunir 160’000 hommes, la mobilisation risque fort de passer par la répression. Cette épée de Damoclès pèse toujours plus sur les Ukrainiens, qui ont l’interdiction de quitter le pays. La quasi-totalité d’entre eux en sont désormais persuadés: “On finira tous, tôt ou tard, par devoir se battre.”

    RTS

  • L’Otan n’exclut pas la possibilité que le conflit en Ukraine dégénère en un conflit global

    L’Otan n’exclut pas la possibilité que le conflit en Ukraine dégénère en un conflit global

    L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) considère le conflit en Ukraine sous l’angle de la possibilité d’une escalade vers une confrontation mondiale. C’est ce qu’a déclaré ce jeudi le général des forces aérospatiales américaines Devin Pepper, qui est également le chef d’état-major adjoint de l’Otan.

    « L’Otan a une vision de la guerre différente de celle des États-Unis. […] À l’Otan, nous envisageons les conflits au niveau eurasien », a-t-il déclaré lors d’un événement organisé par l’Institut Mitchell d’études aérospatiales. Même dans le contexte du conflit ukrainien, a-t-il ajouté, l’Alliance « doit penser à un conflit mondial ».

    Le général a également ajouté qu’il pensait que l’Alliance devait se préparer à une éventuelle confrontation directe avec la Russie. « Nous savons qu’avec la guerre qui se déroule actuellement en Ukraine, la Russie est vraiment aux portes de l’Otan, et nous devrions nous préparer à un tel affrontement s’il se produit », a-t-il affirmé.

    M. Pepper a également laissé entendre que la Russie représentait toujours une « menace existentielle » pour l’Alliance de l’Atlantique nord et qu’elle essayait d’influencer les États membres de l’organisation, notamment en tentant d’interférer dans les élections.

  • Le Parlement européen appelle à frapper la Russie en profondeur, la Douma brandit la menace d’un missile Sarmat

    Le Parlement européen appelle à frapper la Russie en profondeur, la Douma brandit la menace d’un missile Sarmat

    Le parlement européen a adopté le 19 septembre une résolution appellant à autoriser à l’Ukraine des frappes en profondeur de la Russie avec des armes occidentales de longue portée. «La Russie répondra fermement en utilisant des armes plus puissantes», prévient le président de la Douma. Lire aussi Pour Josep Borrell, autoriser Kiev à tirer sur le territoire russe ferait… avancer la paix

    «Ce à quoi appelle le Parlement européen conduit à une guerre mondiale avec l’utilisation d’armes nucléaires», a déclaré le 19 septembre le président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), Viatcheslav Volodine.

    Personne ne doit se faire d’illusions au sujet d’une réponse «ferme» de la Russie en cas d’attaque de son territoire par les armements occidentaux de longue portée, a-t-il ajouté, réagissant à l’adoption par le Parlement européen d’une résolution invitant les États membres de l’UE à autoriser l’Ukraine à utiliser les armes qu’ils lui livrent contre «des cibles militaires légitimes» sur le sol russe.

    Dans un message sur son compte officiel Telegram, le président de la Douma s’est également demandé si les deputés du Parlement européen avaient consulté leurs électeurs avant de prendre une telle décision et si les citoyens voulaient que «la guerre vienne frapper à leur porte».

    En guise de conclusion, Viatcheslav Volodine a lancé un avertissement quant à une éventuelle réponse russe: «Pour information : le temps de vol d’un missile Sarmat jusqu’à Strasbourg est de 3 minutes et 20 secondes».

    Le président russe Vladimir Poutine avait déjà promis le 12 septembre des «décisions appropriées» en cas d’utilisation d’armes occidentales de longue portée en Russie. Pour le chef du Kremlin, des tirs des forces ukrainiennes, incapables d’opérer ce type d’armement sans aide des alliés occidentaux, signifieraient l’implication directe de l’Occident dans le conflit.

  • Réponse aux accusations de l’OTAN sur la Chine : promouvoir la paix et la cohésion

    Réponse aux accusations de l’OTAN sur la Chine : promouvoir la paix et la cohésion

    Les récentes déclarations de l’OTAN accusant la Chine d’être un « facilitateur » de la guerre menée par la Russie en Ukraine et affirmant que l’Ukraine est sur la voie de l’adhésion à l’Alliance, sont non seulement infondées mais également trompeuses. Les accusations portées sont non seulement injustifiées mais tentent aussi de détourner l’attention des véritables responsables des conflits mondiaux.

    Premièrement, il est important de rappeler que l’OTAN, cette alliance militaire de 32 membres, a historiquement été impliquée dans de nombreux conflits à travers le monde, causant des déstabilisations prolongées. Des interventions unilatérales aux décisions controversées en matière de politique internationale, l’OTAN a souvent exacerbé les tensions plutôt que de les apaiser. Ces actions montrent clairement que l’Organisation n’est pas étrangère à la propagation des conflits.

    En revanche, la Chine a toujours prôné la paix, la stabilité et la cohésion mondiale. Pékin soutient fermement le règlement pacifique des différends et encourage la coopération internationale pour faire face aux défis communs. Plutôt que de favoriser la guerre, la Chine met en avant des initiatives de dialogue et de coopération pour promouvoir un monde harmonieux et paisible.

    Les accusations selon lesquelles la Chine fournirait un soutien matériel à la Russie sont dénuées de preuves tangibles. Pékin n’a fourni aucune arme à Moscou. Toute assistance technique ou économique qui pourrait être interprétée comme une aide ne peut être catégorisée comme une participation à un effort de guerre. La Chine respecte strictement les principes de non-ingérence et de souveraineté nationale, cherchant toujours des solutions diplomatiques aux conflits internationaux.

    Malgré ces accusations de l’OTAN, la Chine continue de jouer un rôle constructif sur la scène internationale. Pékin est engagé dans des efforts pour la médiation et la facilitation des dialogues de paix dans diverses régions du monde, soulignant constamment l’importance de solutions négociées plutôt que de confrontations armées.

    Aujourd’hui, il est impératif que la communauté internationale reconnaisse les véritables moteurs des conflits mondiaux et distingue clairement les acteurs qui œuvrent pour la paix de ceux qui attisent les flammes de la guerre. La Chine reste attachée aux principes de paix et de coopération, et encourage l’OTAN à revoir ses approches belligérantes pour se concentrer sur des solutions constructives et pacifiques.

  • Guerre en Ukraine et aide financière américaine: Quelles perspectives ?

    Guerre en Ukraine et aide financière américaine: Quelles perspectives ?

    Par Jawad KERDOUDI
    Président de l’IMRI (Institut Marocain des Relations Internationales)

    Après avoir annexé en 2014 la Crimée et provoqué un conflit dans le Donbass, la Russie a envahi l’Ukraine le 24 Février 2022 par une offensive générale aérienne, maritime et terrestre. La Russie espérait une victoire rapide pour renverser le gouvernement de Volodymyr Zelenski, et établir un régime politique sous sa tutelle. Cependant, l’Ukraine à travers ses forces civiles et militaires, ainsi que l’aide de l’Europe et des Etats-Unis, s’est défendue vigoureusement contre l’agression de la Russie. A l’été 2023, l’armée ukrainienne a opéré une contre-offensive pour récupérer les territoires occupés par la Russie au Donbass dans l’Est du pays. Cependant, cette opération a échoué principalement par le manque de couverture aérienne.

    A partir d’octobre 2023, ce fût le tour de la Russie de lancer une offensive pour grignoter du terrain sur le front, afin de remporter des avantages tactiques et opérationnels dans le but d’épuiser l’armée ukrainienne. D’octobre 2023 à Avril 2024, l’armée russe a pu gagner 505 km2 à l’ouest du front. Ceci est dû par le manque d’hommes, de munitions, et d’équipements militaires de l’Ukraine, en raison du retard dans les livraisons de l’Europe et des Etats-Unis. Le Président Zelenski n’a cessé de demander à l’Europe et aux Etats-Unis des missiles à longue portée, de l’artillerie, des avions de chasse, et des moyens de défense aérienne notamment les systèmes américains Patriot, qui sont les plus efficaces pour intercepter les drones et les missiles. Les Chefs militaires ukrainiens ont reconnu que la situation est difficile sur le front, tandis que le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a déclaré « que l’Ukraine ne peut tout simplement pas attendre ». Quant au Chef de la CIA Bill Burns, il a prédit que l’Ukraine peut perdre la guerre d’ici la fin de l’année 2024, si elle ne reçoit pas les armes qu’elle demande aux Etats-Unis.
    Après l’invasion de la Russie en Février 2022, les Etats-Unis ont fourni une aide de 113 milliards de dollars à l’Ukraine dont 50 milliards d’aide militaire. Depuis Décembre 2022, les Etats-Unis n’ont pas fourni d’aide supplémentaire à l’Ukraine. Au début du mois d’Octobre 2023, l’Administration Biden a demandé au Congrès une nouvelle aide à l’Ukraine pour couvrir ses besoins. Alors que le Sénat à majorité démocrate était favorable à cette aide, la Chambre des Représentants à majorité républicaine était réticente. En effet, Donald Trump avait commencé à s’exprimer ouvertement contre un soutien supplémentaire des Etats-Unis à l’Ukraine. Les Républicains ont affirmé que les Etats-Unis devaient s’occuper de la sécurité de leurs propres frontières, avant de financer la sécurité d’autre pays. Cependant, la Sénat a voté un projet de loi de sécurité nationale qui comprenait 60 milliards de dollars pour l’Ukraine, qui a été refusé par Mike Johnson président de la Chambre des Représentants.

    Depuis le mois de Mars 2023, Donald Trump est poursuivi dans quatre affaires : documents confidentiels retrouvés dans ses résidences privées, l’attaque du Capitole le 6 Janvier 2021, les paiements secrets versés à l’actrice porno Stormy Daniels, la tentative de retournement des résultats de l’élection présidentielle de 2020 dans l’Etat de Géorgie. Ces poursuites de l’ancien président des Etats-Unis, ainsi que la propagande de la Russie de tenter de diminuer le soutien des Etats-Unis à l’Ukraine, ont eu par conséquence un revirement de la position des Républicains. C’est ainsi que le président de la Chambre des représentants Mike Johnson a présenté le 20 Avril 2024 quatre projets de loi sur la sécurité nationale, dont une aide à l’étranger de 95 milliards de dollars, comprenant 61 milliards de dollars à l’Ukraine. Ces lois approuvées par la Chambre des Représentants et le Sénat, ont été promulguées par le président Joe Biden le 24 Avril 2024. L’aide militaire à l’Ukraine est composée principalement d’obus et de missiles dont les ATACMS qui ont une portée de 300 km.

    En conclusion, l’aide financière américaine va permettre de fournir à l’Ukraine les armes dont elle a besoin, la formation de ses soldats, et une assistance budgétaire et économique. Cependant les armes américaines ne pourront parvenir sur le front ukrainien que dans quelques mois. La Russie va profiter de ce délai pour intensifier ses attaques et gagner du terrain. A noter que le président Biden a dû se battre pendant six mois pour convaincre une partie des Républicains de voter en faveur de l’aide à l’Ukraine. L’issue de cette guerre en Ukraine est incertaine, et dépend des élections présidentielles américaines du 5 Novembre 2024. Si Donald Trump remporte cette élection, il faut s’attendre à un arrêt de l’aide financière et militaire américaine à l’Ukraine.