Coup de tonnerre à Washington : l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) est dans la tourmente. Donald Trump a ordonné la suspension immédiate de son financement, entraînant la fermeture soudaine de son site web et de son compte Twitter. Mais cette décision radicale ne s’arrête pas là. Une enquête d’ampleur inédite est en cours, ciblant des allégations de fraude massive, de détournements de fonds, de corruption à grande échelle et d’abus sexuels au sein même des programmes de l’agence.
Derrière son image de bienfaitrice mondiale, l’USAID est aujourd’hui accusée d’être le fer de lance d’un vaste réseau d’ingérences politiques, de financements occultes et de manipulations géopolitiques.
Officiellement, l’USAID a pour mission d’« aider à réduire la pauvreté, promouvoir la démocratie et la croissance économique, soulager les victimes des catastrophes naturelles et prévenir les conflits ». Mais derrière cette façade humanitaire, les enquêtes révèlent une réalité plus sombre.
Des documents obtenus grâce au Freedom of Information Act (FOIA) détaillent des crimes graves : corruption endémique, exploitation de travailleurs, abus sexuels sur enfants et menaces sur les réseaux sociaux proférées par des employés de l’agence. Plus grave encore, l’USAID aurait sciemment fermé les yeux sur ces crimes, tolérant des pratiques immorales sous couvert d’actions humanitaires.
Mais les révélations ne s’arrêtent pas là : l’agence est également suspectée d’avoir financé, directement ou indirectement, des groupes terroristes et des régimes controversés, tout en menant des opérations clandestines de censure et d’influence politique.
L’un des scandales les plus retentissants concerne le financement détourné de l’USAID en Syrie. Selon une enquête approfondie de MintPress News, l’agence aurait facilité la montée en puissance de groupes affiliés à Al-Qaïda, notamment Hayat Tahrir al-Cham (HTS), en acheminant des millions de dollars sous couvert d’aide humanitaire.
Un cas emblématique illustre cette dérive : Mahmoud Al Hafyan, un ressortissant syrien à la tête d’une ONG financée par l’USAID, est accusé d’avoir détourné 9 millions de dollars d’aide alimentaire destinée aux civils pour la revendre au marché noir à des commandants du Front Al-Nosra.
Les documents de l’Office of Inspector General montrent également que l’agence a déjà été épinglée pour des cas similaires en Irak et en Afghanistan, où des fonds humanitaires se sont mystérieusement volatilisés au profit de groupes armés.
Corruption et blanchiment d’argent : un système bien rodé
L’USAID ne serait pas seulement impliquée dans des financements douteux, mais aussi dans un réseau international de corruption. Plusieurs entreprises et organisations sous contrat avec l’agence ont été reconnues coupables de fraudes massives :
- Le Comité international de secours (IRC) a dû verser 6,9 millions de dollars pour des pots-de-vin et du truquage d’offres en Syrie.
- Louis Berger Group, impliqué dans des surfacturations sur des projets de construction en Afghanistan et en Irak, a payé 69 millions de dollars en amendes.
- Norwegian People’s Aid et l’American University of Beirut ont été sanctionnées pour soutien matériel à des entités liées au terrorisme.
Derrière ces affaires se dessine un schéma alarmant : des ONG, souvent créées de toutes pièces par des activistes proches des démocrates américains, reçoivent des financements généreux de l’USAID, mais l’argent ne sert qu’à enrichir quelques individus, alimenter des campagnes politiques ou financer des actions subversives à l’étranger.
Un bras armé des démocrates et de la CIA ?
Pour certains observateurs, l’USAID n’est pas une simple agence humanitaire, mais une véritable machine d’ingérence politique et de contrôle social. Selon Mike Benz, expert en cybersécurité et analyste des flux financiers occultes, l’USAID joue un rôle clé dans la censure d’Internet, le financement d’ONG militantes et l’orchestration de mouvements de déstabilisation dans des États souverains.
Sur la scène intérieure, l’agence aurait également servi de caisse noire au Parti démocrate, finançant des ONG progressistes qui, en retour, reversaient une partie des fonds sous forme de donations politiques.
Le démantèlement progressif de l’USAID par Trump menace donc un écosystème profondément ancré dans les hautes sphères de Washington.
Face à ces révélations, l’avenir de l’USAID est plus incertain que jamais. Si ses défenseurs la présentent comme un instrument clé de la diplomatie américaine, ses détracteurs estiment qu’elle est devenue un monstre bureaucratique corrompu, alimentant plus d’instabilité qu’elle n’en résout.
Donald Trump, en coupant les vivres à cette agence tentaculaire, ouvre un débat de fond : les États-Unis doivent-ils continuer à financer une structure dont l’opacité et les dérives ne cessent de s’accumuler ?
Une chose est sûre : ce scandale marque un tournant dans la perception du « soft power » américain, exposant au grand jour les liens troubles entre aide humanitaire, ingérence politique et financements occultes.