vendredi, novembre 22

Tout en dégustant mon café du matin dans le beau temps rafraîchissant de la mousson d’Islamabad, je pense souvent aux personnes qui sont touchées par ces pluies de mousson. Au Pakistan, la pluie est un problème plutôt qu’une bénédiction et les pluies de mousson nous donnent des prédictions inquiétantes pour l’avenir. Les pluies provoquent des inondations massives et catastrophiques, emportant des villages entiers et des champs annuels.

Le Pakistan est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.

Les températures élevées enregistrées régulièrement au cours de l’année sonnent les cloches des catastrophes à venir. Selon le rapport de la Banque mondiale, le PIB du Pakistan devrait diminuer de 20 % d’ici 2050. Avec une économie déjà en déclin, ce rapport est suffisant pour que les responsables élaborent de meilleures politiques afin de sortir le pays des problèmes. En 2024, les inondations dévastatrices et la chaleur extrême entravent la reprise économique du pays.

Selon le forum économique mondial, le terme utilisé comme « éco-anxiété » est répandu chez les jeunes du Pakistan. En effet, avec le changement climatique, les opportunités vont encore se réduire. Dans un pays où l’éducation de base n’est pas dispensée, avec le changement climatique, l’éducation deviendra une responsabilité oubliée, en particulier dans les zones rurales. La diminution des opportunités économiques et la hausse de l’inflation ont un impact énorme sur les jeunes. L’éco-anxiété fait référence à la « peur chronique de la catastrophe environnementale ».

Si l’on se penche sur les événements passés, en 2022, des inondations dévastatrices ont touché 33 millions de résidents et causé 15 milliards de dollars de dégâts. D’autre part, des coups de chaleur insupportables ont tué des centaines de personnes dans la ville de Karachi. Avec une économie en déclin et un chômage en hausse, les inondations provoquées par le changement climatique posent le défi du déplacement de personnes. En raison des inondations, les gens perdent leurs moyens de gagner leur vie, tels que les terres. champs et maisons. Ce déplacement a principalement lieu dans les zones rurales du Baloutchistan et du Sindh. Le déplacement des populations des zones rurales vers les zones urbaines pèse sur les villes et leurs ressources limitées. Par exemple, la pénurie d’eau à Karachi et la question du logement à Islamabad. Ces défis interdépendants ont un impact énorme sur la santé mentale des gens. La peur de perdre les terres natales qui sont le seul moyen de gagner de l’argent pour des milliers de familles, la perte de vies provoque du stress et de l’anxiété parmi les masses.

Les inondations persistantes et les mauvaises stratégies d’atténuation du gouvernement ont conduit à la fin d’un cycle de déplacement et de désespoir parmi les masses. Les zones les plus touchées comprennent les zones reculées du Sindh, du Baloutchistan, du KPK, où la plupart des gens dépendent de l’agriculture pour gagner leur vie. Il devient difficile de répondre aux besoins fondamentaux de survie. Cela provoque la dépression et l’anxiété.

Les infrastructures obsolètes et l’instabilité politique persistante dans le pays exacerbent encore les défis non résolus du changement climatique. Entre deux bras de fer politiques, les problèmes qui menacent la vie ne sont pas abordés comme ils le devraient.

Le gouvernement pakistanais a pris peu d’initiatives pour s’attaquer au problème du changement climatique. Cela comprend la construction de maisons résistantes au climat dans le district de Sohbatpur au Baloutchistan, des campagnes de plantation d’arbres, la politique nationale sur le changement climatique, le cadre de mise en œuvre de la politique sur le changement climatique 2014-2030. Le CECP intègre également des « projets verts », par exemple 1440 MW d’énergie propre et verte. Mais les efforts sont lents par rapport à la manifestation visible du changement climatique dans le pays.

La hausse du chômage conjuguée au changement climatique aggravera la situation économique des masses. Il est grand temps de conduire les politiques économiques de manière à garantir l’inversion des dommages causés à l’environnement et aux ressources naturelles. Le gouvernement doit s’attaquer au niveau de stress croissant des citoyens, car le bien-être mental est aussi important que la santé physique. Il est grand temps que le gouvernement apporte des réponses collectives significatives.

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