La déclaration ministérielle souligne l’importance des droits conférés aux AMFI par les gouvernements africains, y compris le statut de créancier privilégié (PCS), essentiel pour réduire les coûts d’emprunt et approfondir les marchés des capitaux
L’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI) a tenu la troisième réunion de son Conseil d’administration, en marge de la réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine, tenue à Accra (Ghana), au cours de laquelle elle s’est félicitée de l’approbation de l’Alliance par les Ministres des Finances et les Gouverneurs des Banques centrales de l’Union africaine (UA) à la septième session ordinaire du Comité technique spécialisé (CTS) de l’Union africaine sur les Finances, les Affaires Monétaires, la Planification économique et l’intégration, tenue à Tunis (Tunisie).
La déclaration ministérielle et les décisions du CTS reflétaient le rôle central des Institutions financières multilatérales africaines (AMFI) dans l’architecture financière du continent. L’AAMFI a reçu un solide soutien de la réunion et a été reconnue par le Comité technique spécialisé pour son rôle crucial dans le renforcement du cadre financier continental et la promotion de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Les Ministres et les Gouverneurs des Banques centrales ont réaffirmé le rôle vital des Institutions financières multilatérales africaines dans le développement du continent et se sont engagés à renforcer le capital et les notations de crédit des AMFI afin de mobiliser des fonds essentiels pour la croissance de l’Afrique.
Les Ministres et les Gouverneurs des Banques centrales se sont dits préoccupés par des rapports récents remettant en question le statut de créancier privilégié (PCS) des AMFI, soulignant l’importance de ce statut dans la collaboration avec les agences de notation de crédit et l’obtention de financements pour le développement. La déclaration ministérielle souligne l’importance des droits conférés aux AMFI par les gouvernements africains, y compris le statut de créancier privilégié (PCS), essentiel pour réduire les coûts d’emprunt et approfondir les marchés des capitaux. Les Ministres et les Gouverneurs des Banques centrales ont exhorté les États membres de l’UA à respecter leurs engagements envers les AMFI et à respecter leurs obligations conventionnelles. Ils ont, en outre, recommandé que la Conférence de l’UA donne mandat à la Commission de l’Union africaine (CUA) de travailler avec l’AAMFI pour engager les principales parties prenantes, y compris le G20. Les Ministres ont réaffirmé leur engagement à mettre rapidement en place les Institutions financières de l’Union africaine, notamment l’Institut monétaire africain (IMA) et le Mécanisme africain de stabilité financière (MASF).
Le Conseil d’administration de l’AAMFI a noté que l’Alliance illustre l’approche novatrice de l’Afrique pour combler les lacunes de financement et assurer le développement durable. Les AMFI, créées par les États africains en vertu d’un traité, ont démontré leur capacité à répondre aux besoins des États membres, en temps de crise, qu’elles étaient commercialement viables et qu’elles généraient des bénéfices et des retours sur investissement pour les actionnaires tout en remplissant leurs importants mandats de développement.
Le rejet par l’Union africaine des récentes tentatives d’affaiblir le statut de créancier privilégié des institutions financières multilatérales détenues et contrôlées par l’Afrique, et l’engagement de l’UA à renforcer les AMFI soulignent le rôle central de ces institutions dans l’architecture financière africaine. Cela permet aux AMFI de continuer à soutenir le développement des souverains africains et à stimuler la croissance économique.
L’AAMFI reste déterminée à collaborer étroitement avec les États membres de l’UA, l’UA et d’autres parties prenantes en vue de mettre en œuvre ces décisions cruciales, faisant avancer les objectifs de l’Agenda 2063. Les membres de l’AAMFI resteront engagés et proactifs dans le soutien de ces décisions, en veillant à ce que leurs efforts collectifs s’alignent sur la vision de l’UA pour une architecture financière solide et durable en Afrique.