La plus haute juridiction de l’ONU a jugé vendredi que l’occupation par Israël de territoires palestiniens depuis 1967 était « illégale » et qu’elle devait cesser « le plus rapidement possible », une décision qualifiée d’« historique » par les Palestiniens et de « mensongère » par Israël.
Une cinquantaine d’États ont témoigné dans cette affaire sans précédent. L’avis rendu par la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, n’est pas contraignant mais pourrait accroître la pression juridique internationale croissante sur Israël face à la guerre dans la bande de Gaza.
Le 31 décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution demandant à la CIJ un « avis consultatif » sur les « conséquences juridiques découlant des politiques et des pratiques d’Israël dans les Territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est ».
Cela concerne « l’occupation prolongée » de territoires palestiniens depuis 1967.
Vendredi, « la Cour a estimé que la présence continue d’Israël dans les Territoires palestiniens était illégale », a annoncé le juge présidant la Cour internationale de Justice, Nawaf Salam.
« L’État d’Israël a l’obligation de mettre fin le plus rapidement possible à sa présence illégale dans les Territoires palestiniens occupés », a-t-il poursuivi.
La CIJ a ajouté qu’Israël était « dans l’obligation de cesser immédiatement toutes les nouvelles activités de colonisation et d’évacuer tous les colons » des terres occupées.