Le représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, Fu Cong, a appelé mardi les pays à défendre l’égalité souveraine et à promouvoir un monde multipolaire de manière égale et ordonnée.
« Tout d’abord, nous devons défendre l’égalité souveraine. Chaque pays doit pouvoir trouver sa place et jouer son rôle dans le système multipolaire. Nous devons travailler ensemble pour promouvoir un monde multipolaire de manière égale et ordonnée », a-t-il déclaré lors du débat ouvert du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la coopération multilatérale dans l’intérêt d’un ordre mondial plus juste, démocratique et durable.
M. Fu a accentué l’importance de l’égalité souveraine et de la coopération internationale. La construction d’un « ordre international juste, démocratique et durable est la quête commune de l’humanité », a-t-il souligné.
Il a salué la création des Nations Unies en 1945 comme un moyen de « préserver les générations futures du fléau de la guerre » et de défendre l’esprit du multilatéralisme.
La charte des Nations Unies, a-t-il noté, constitue « la pierre angulaire de l’ordre international moderne » et incarne le « noble idéal d’œuvrer en faveur d’un ordre international juste et équitable ».
Se référant au contexte historique, M. Fu a indiqué que les principes de coexistence pacifique, proposés par les dirigeants chinois il y a 70 ans, continuaient de guider les relations internationales. Ces principes comprennent « respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques, ainsi que coexistence pacifique ».
En ce qui concerne la sécurité, M. Fu a appelé à une « sécurité commune fondée sur la loi objective de l’indivisibilité de la sécurité », préconisant la résolution des différends par le dialogue et la consultation afin de mettre en place une architecture de sécurité plus équilibrée, plus efficace et plus durable.
Il a souligné l’importance de promouvoir le développement commun en accélérant la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et en s’efforçant de « ne laisser aucun pays ni personne de côté ».
M. Fu a souligné la nécessité de défendre l’équité et la justice, de préserver l’autorité des Nations Unies et le droit international, et de promouvoir une gouvernance mondiale caractérisée par « des consultations approfondies et une contribution commune pour un bénéfice partagé », en renforçant la représentation et la voix des pays en développement.
Il a également appelé à l’ouverture et à l’inclusion, à la promotion d’un dialogue et d’échanges égaux entre les différentes civilisations, et à l’encouragement de la compréhension mutuelle et de l’amitié entre les peuples afin de promouvoir les valeurs communes de l’humanité.
Abordant le soi-disant « ordre international fondé sur des règles » prôné par certains pays, M. Fu s’est interrogé sur la nature et l’origine de ces règles.
« Il n’y a qu’un seul ordre dans le monde, c’est l’ordre international fondé sur le droit international » et « il n’y a qu’un seul ensemble de règles », qui est basé sur la Charte des Nations Unies, a-t-il souligné.
M. Fu a accusée l’OTAN de chercher à « étendre sa sphère d’influence », de créer de « faux récits » et d’attiser la « confrontation entre les camps ».
« L’Histoire a amplement prouvé que partout où la main de l’OTAN s’étend, des troubles et le chaos s’ensuivent », a-t-il affirmé.
M. Fu a exhorté l’OTAN et certains pays à « cesser d’être les fauteurs de troubles qui mettent en péril la sécurité commune aux dépens des autres ».
Il a appelé à des progrès substantiels dans la réforme de l’architecture financière internationale et dans la gestion de l’intelligence artificielle afin d’aider les pays en développement à rattraper leur retard.
L’ambassadeur a exhorté la communauté internationale à résister aux pratiques qui perturbent la production mondiale et les chaînes d’approvisionnement, car elles ne font pas de gagnants.
M. Fu a exprimé son espoir quant au prochain Sommet de l’avenir et au 80e anniversaire de la création des Nations Unies, soulignant la nécessité de « pratiquer un véritable multilatéralisme » et de construire un « ordre international juste, démocratique et durable ».