Le candidat centriste Masoud Pezeshkian a remporté le second tour de l’élection présidentielle iranienne face à Saeed Jalili, un conservateur de la ligne dure, a annoncé aujourd’hui le ministère de l’Intérieur du pays.
Pezeshkian a remporté la victoire avec un décompte officiel de 16,3 millions de voix contre 13,5 millions pour Jalili, dans un contexte de faible taux de participation de 49,8 %.
Initialement prévues pour 2025, les élections ont été accélérées après la mort tragique du président Ebrahim Raisi dans un accident d’hélicoptère en mai.
Pezeshkian s’est rendu sur la plateforme de médias sociaux X pour remercier le peuple iranien pour son soutien pendant les élections, soulignant que sa victoire marque le début d’un nouveau voyage ensemble.
Il s’est engagé à marcher main dans la main avec le peuple iranien, tout en promettant de respecter sa confiance et de travailler sans relâche pour ses intérêts.
« Le chemin qui nous attend est semé d’embûches, mais il ne sera rendu facile qu’avec votre soutien, votre solidarité et votre confiance. Je vous tends la main et j’ai juré solennellement de ne pas vous laisser seuls sur ce chemin », a-t-il déclaré.
Le nouveau président, actuellement député de Tabriz, attend la ratification du Parlement pour prendre ses fonctions. Cette étape de procédure précède l’approbation du guide suprême iranien et une investiture officielle prévue avant le 5 août.
La victoire de Pezeshkian signale un tournant vers la réforme, approuvé par un large éventail de dirigeants internationaux, y compris les voisins régionaux que sont le Qatar, Oman, le Koweït et l’Irak, qui lui ont adressé leurs félicitations.
La victoire de Pezeshkian a suscité l’optimisme de ses partisans, notamment en ce qui concerne les promesses de justice sociale, de réformes économiques et d’une position internationale plus ouverte. Cependant, des défis l’attendent alors qu’il doit trouver un équilibre entre les programmes réformistes et le cadre politique établi de l’Iran et ses relations internationales.
Des personnalités internationales de premier plan, dont le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine, ont exprimé leur espoir de voir les relations bilatérales renforcées sous la direction de Pezeshkian.
La présidence de Pezeshkian devrait aborder des problèmes urgents tels que l’instabilité économique, exacerbée par les sanctions, et la politique nucléaire de l’Iran dans un contexte de surveillance internationale constante.
« Si nous voulons améliorer les questions économiques et établir des relations avec le monde afin de croître, nous devons résoudre les sanctions cruelles par divers moyens », a-t-il déclaré lors d’un débat avant les élections.
Parmi ses stratégies, il propose de renégocier le Plan d’action global commun (JCPOA), également connu sous le nom d’accord sur le nucléaire iranien. L’accord a été conclu en 2015 entre l’Iran et le P5+1 (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne).