vendredi, novembre 22

La grippe aviaire ressurgit du passé les experts internationaux alertent sur le risque d’une épidémie, par une zoonose transmettant le virus de l’homme à l’animal. L’Organisation mondiale de la santé recense 862 infections humaines au virus H5N1 seulement ont été signalées dans 17 pays entre 2003 et 2020, mais plus de la moitié des cas ont été mortels. Ce nombre inquiétant pousse les scientifiques du monde entier à une certaine vigilance face à cette menace émergente.

Il y a plus de virus sur terre que d’étoiles dans l’univers. Les virus étaient ce que les filtres à bactéries ne parvenaient pas à conserver. Ils ne sont pas des bactéries, visibles au microscope, mais pas non plus des toxines (molécules toxiques).

L’image s’affine ensuite grâce à la biologie moléculaire, révélant une diversité incroyable, mais aussi un dénominateur commun : une particule virale – le virion-, constituée de matériel génétique entouré d’une coquille de protection – la capside. Et un mode de réplication non autonome : un virus a besoin d’un hôte pour se répliquer et se propager. Cette nécessité de se répandre pour survivre est le moteur des épidémies virale, qui se sont multipliées : on compte aujourd’hui quatre fois plus de maladies émergentes qu’il y a quarante ans. En cause ? l’accroissement démographique, favorisant la transmission, et une mobilité accrue, qui facilite la dissémination hors des zones d’émergence – elles aussi plus nombreuses, l’activité humaine empiétant sur les milieux riches en biodiversité.

C’est dans ces zones que les espèces cohabitent. Car la plupart des épidémies virales qui ont touché les humains viennent de virus animaux : les zoonoses. Et même si l’on dispose aujourd’hui de vaccins contre certains virus, cela n’en concerne qu’une infime partie : parmi les 1 500 000 espèces inconnues, on estime que 500 000 à 800 000 peuvent toucher les humains. D’où un besoin renforcé de vigilance quant au risque de zoonose. Les hôtes potentiels des virus sont nombreux : animaux, plantes, autres virus…

Les arbres fruitiers par exemple, sont régulièrement touchés par des virus qui les déciment. Toutefois, les organismes les plus virulents contre les arbres sont plutôt les champignons et les bactéries. Et le réchauffement climatique reste le premier responsable du déclin des forêts. Lutter contre leur dépérissement passe par l’étude des mécanismes de résistance à la sécheresse, afin de planter des espèces plus robustes. Et, surtout éviter la déforestation, qui accentue justement l’émergence des maladies zoonotiques, en particulier dans les zones tropicales.

Ce panorama, nous rappelle que nous ne sommes que locataires de notre planète, alors que nous nous comportons souvent en propriétaires négligents et irresponsables. En effet, même dans l’urgence, l’homme est maitre de son avenir.

Emergence de la grippe aviaire « influenza aviaire »

La grippe aviaire « influenza aviaire » est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage. Depuis 2015, la France a été frappée 4 fois par la maladie. Selon les experts, aujourd’hui le pouvoir zoonotique (qui se transmet de l’animal à l’homme) du virus est extrêmement faible. A ce jour, aucun cas de grippe humaine dû à un virus influenza aviaire (grippe aviaire) n’a été déclaré en France. Cependant cette transmission reste possible. Plus d’une dizaine de virus influenza de type A aviaires ou porcins sont capables d’infecter l’homme à l’heure actuelle. Les cas humains sont principalement des cas primaires, suite à une exposition à des oiseaux infectés ou à un environnement contaminé, notamment dans le cadre de marchés aux volailles vivantes.

Depuis le début des années 2000, plusieurs centaines de cas de transmission de grippe aviaire à l’humain ont été déclarés en grande majorité en Asie, provoquant également des centaines de décès. La souche H5N1 a également tué plusieurs centaines de personnes depuis 2003.

Par rapport aux modes de transmission, le virus de l’influenza aviaire se retrouve en grande majorité dans les fientes des volailles infectées, ainsi que dans leurs sécrétions respiratoires. Le virus se retrouve donc dans l’environnement : poussière contaminée ou plan d’eau. La transmission à l’homme se fait par inhalation de poussières ou d’aérosols contaminés, ou par contact lors de la manipulation d’oiseaux infectés. L’infection peut se faire lors de marchés de volailles. On ne peut tomber malade que par la voie respiratoire et non par la voie alimentaire. En effet, la consommation de viande, foie gras et œufs et plus généralement tout produit alimentaire à base de volailles ne présente aucun risque pour l’homme. Il ne faut pas laisser ce virus évoluer. Aujourd’hui il n’y a pas de phénomène de pandémie. Clairement, si un humain contracte le virus de la grippe aviaire, il ne le transmet pas. Selon les experts, il ne faut pas laisser ce virus évoluer comme ceci dans la nature, le risque d’un virus adapté à l’homme peut émerger. Il y a des mutations, des brassages génétiques. Les très rares cas de transmission entre humains du virus H5N1 sont restés épisodiques, d’après l’institut Pasteur.

Le directeur scientifique de l’organisation mondiale de la santé (OMS) fait part de son inquiétude, en effet, le nombre d’espèces touchées par le H5N1 ne cesse de s’étendre, notamment chez les vaches laitières aux Etats-Unis. Si la grippe aviaire est un risque sanitaire identifié de longue date, le niveau d’alerte a fortement augmenté. La propagation croissante du virus influenza aviaire représente une grosse inquiétude, a avertit les experts. Le H5N1 est une infection grippale qui a débuté principalement chez les volailles et les canards, puis s’est propagée efficacement au cours des deux dernières années pour devenir une zoonose – une pandémie animale- mondiale.

Par ailleurs 9 jours plutôt, l’agence onusienne se montrait rassurante, estimant que le risque de santé publique est faible pour la population générale et le risque d’infection faible à modéré pour les personnes exposées professionnellement. En effet, le virus n’a pas acquis de mutations facilitant la transmission entre humains sur la base des informations disponibles, avec les éléments inquiétants de l’épizootie.

La souche H5N1 du virus, identifiée pour la première fois en 1996 chez une oie sauvage en chine, puis depuis 2020 on note une recrudescence du nombre de foyers frappés par le virus chez les animaux sauvages et domestiques. Le rang des mammifères touchés ne cesse de grossir partout à travers le monde. Parmi les bovins qui est d’ailleurs la dernière espèce atteinte, depuis 1 mois, l’infection s’étend dans les élevages de vaches laitières aux Etats-Unis. Les contaminations inéditesavec les ruminants considérés comme les mammifères les moins sensibles aux virus de la grippe aviaire.

La grippe aviaire « influenza aviaire » a provoqué en quelques années quatre épidémies, on contracte la grippe aviaire au contact des volailles infectées et non en mangeant des œufs, du magret ou du foie gras. D’ailleurs, une pandémie chez l’homme ne doit pas être écartée.

D’après l’institut Pasteur, la propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. De plus, comme tous les virus grippaux de type A, le sous-type H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps. Le risque de voir apparaitre un nouveau virus capable de se transmettre d’homme à homme est à prendre en considération.

En 1996, une variante agressive hautement pathogène du virus de la grippe aviaire connue sous le nom de H5N1 est apparue en Chine. En 2003, elle était devenue un problème mondial, tuant des millions de volailles à travers le monde et causant plusieurs milliards d’euros de dommages d’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Dans le monde, les entreprises avicoles ont subi des pertes et les autorités se sont empressées d’imposer des mesures de contrôle pour limiter l’impact de la maladie. Les petits éleveurs et producteurs d’Asie de l’Est et du Sud-Est ont été particulièrement touchés. La grippe aviaire H5N1 est une zoonose. Cela signifie qu’elle peut se transmettre aux personnes en contact étroit avec les oiseaux infectés et les rendre malades. Le nombre total de transmissions a été relativement faible et il n’y a pas eu de transmission soutenue de personne à personne, les conséquences ont été lourdes pour la plupart des personnes infectées.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 862 infections humaines au virus H5N1 seulement ont été signalées dans 17 pays entre 2003 et 2020, mais plus de la moitié des cas ont été mortels. Des contrôles rigoureux sont appliqués partout dans le monde pour empêcher la propagation de la grippe aviaire H5N1. Toutefois de nouvelles variantes agressives pourraient apparaitre à tout moment, avec potentiellement de lourdes conséquences pour le Commerce International, la santé publique, le tourisme et les voyages internationaux et les moyens d’existence des aviculteurs. Les scientifiques cherchent de nouvelles solutions pour garder le virus sous contrôle.

La vaccination représente une partie de la solution

La surveillance des animaux d’élevages aux fins de la détection des maladies, ainsi que la mise en œuvre consécutive des protocoles sanitaires, et d’autres mesures comme la vaccination est essentielle pour la maitrise de la grippe aviaire.

En effet, la plupart des méthodes de développement vaccinal sont longues et complexes, la technique nucléaire de mise au point dans les laboratoires de l’AIEA et de la FAO (Autriche) pourrait permettre de développer des vaccins plus rapidement et de combattre les nouvelles souches avec plus d’efficacité.

L’AIEA est à la pointe de la technologie nucléaire, ainsi qu’une vaste expérience en matière d’immunologie animale. Grâce à cette combinaison, les laboratoires sont bien placés pour mener des travaux de recherche et développement sur des vaccins nouveaux et innovants à usage vétérinaire. En effet, la méthode étudiée actuellement est le principe de la production vaccinale par inactivation virale, ce procédé consiste à ôter aux virus toute capacité d’infecter des cellules et de se reproduire. Lorsque ces virus inoffensifs sont introduits dans l’organisme des animaux, le système immunitaire de ces derniers prend connaissance de leurs propriétés, ce qui lui permet d’organiser une défense spécifique contre une infection réelle. C’est plus rapide et plus efficace.

Le procédé de vaccination

Lorsqu’on inactive un virus, il est crucial de conserver sa structure physique aussi intactes que possible. De cette manière, le système immunitaire reconnait le virus comme tel et peut réagir efficacement aux futurs infections. Les scientifiques appellent cette propriété « antigénicité » et s’efforcent de la préserver chez les virus inactivés pour mettre au point des virus efficaces. Pour cela, ils ont recours à l’irradiation.

Une fois le virus irradié, les scientifiques de l’AIEA utilisent la microscopie électronique pour vérifier son intégrité structurale. Avec le temps, les données collectées lors de ces expériences renseigneront sur la quantité de rayonnements à appliquer pour obtenir des résultats optimaux. Des tests supplémentaires permettront de déterminer si la réponse immunitaire provoquée par ce prototype de vaccin peut effectivement reconnaitre et neutraliser le virus infectieux, protégeant ainsi les animaux contre la maladie.

L’AIEA et la FAO publieront les résultats de leurs recherches en libre accès pour les scientifiques. La stratégie proposée pourrait aider à produire des vaccins pour combattre les nouvelles souches de virus de manière relativement rapide et économique. Elle pourrait aussi faciliter la lutte contre les futures épidémies de grippe aviaire et d’autres maladies animales et zoonoses transfrontières.

La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oiseaux…). Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent quelques fois à franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme et présent en Asie. A l’heure actuelle, la transmission du virus ne se fait que de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie.

La propagation de l’infection chez les oiseaux augmente la probabilité de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population humaine. De plus, comme tous les virus grippaux de type A, le sous-type H5N1 a une grande capacité à muter au cours du temps, mais aussi à échanger ses gènes avec des virus grippaux appartenant à d’autres sous-types infectant d’autres espèces. Le risque est de voir apparaitre un nouveau virus capable de se transmettre d’homme à homme qui est à prendre en considération.

Les scénarios probables de l’apparition d’un nouveau sous-type

La première possibilité serait que la circulation d’un sous-type de virus circulant au sein de la population humaine s’arrête pendant plusieurs années, mais que le virus reste présent dans une population animale. Dans ce cas, si la population animale est en contact direct avec un être humain elle pourra alors lui transmettre à nouveau le virus. Par exemple, le sous-type qui a provoqué la grippe espagnole, a disparu de la population humaine vers 1957. Pourtant, il est resté présent chez le porc, ce qui lui a permis de réapparaitre chez l’homme 20 ans plus tard, en 1977.

La seconde possibilité est qu’un sous-type viral soit nouvellement créé par réassortiment génétique. Un tel phénomène se produit lors d’une co-infection d’un hôte par deux virus différents, dans le cas présent un virus aviaire et un virus infectant les mammifères (l’homme). Au sein d’une même cellule, les deux virus vont se multiplier, produisant de nombreuses copies de leurs génomes. Lors de l’assemblage des nouveaux virus, des virus mosaïques ayant incorporé aléatoirement des segments de génome de l’un et de l’autre des virus parentaux seront formés. Si l’un de ces nouveaux virus possède des segments des protéines H5 et N1, propres au virus aviaire, il échappera complètement à la reconnaissance du système immunitaire humain. S’il possède également des gènes qui lui permettent de se multiplier efficacement chez les mammifères, il aura alors la capacité de se transmettre d’homme à homme aussi efficacement que la grippe « classique ».

Les traitements  

Chaque année, l’industrie pharmaceutique produit des vaccins dirigés contre les souches de virus grippaux humains les plus récents. Pour les pays de l’hémisphère nord, la composition de ces vaccins est décidée par l’OMS au mois de février, afin que les vaccins soient disponibles en octobre, avant le début de la nouvelle saison grippale.

L’OMS a également lancé une initiative pour le développement d’un vaccin anti pandémique. Ce candidat vaccin, toujours en développement, est issu d’une souche isolée au Vietnam en 2004. Cependant, il pose de nombreux problèmes dont le plus important est que le virus pandémique n’existe pas encore. La surveillance épidémiologique organisée par l’OMS permet de vérifier l’évolution des souches les plus récentes de virus H5N1 ne remet pas en cause l’efficacité du vaccin comme cela a été le cas en 2004, ce qui a accéléré l’arrêt du développement du vaccin fabriqué à partir d’une souche isolée en 2004. Il faut environ entre 6 et 8 mois pour développer un vaccin, d’où l’importance des traitements antiviraux pour combattre la pandémie dans une premier temps.

La vaccination consiste à introduire dans l’organisme un agent (virus, bactérie ou molécule) qui va sensibiliser le système immunitaire, sans être pathogène. Le sujet vacciné spécialise certaines de ces cellules et fabrique des anticorps contre ces molécules étrangères. Lord d’une infection ultérieure par le même agent, l’organisme sera capable de combattre l’infection.

Il existe deux antiviraux efficaces contre les virus grippaux « classiques » ou aviaires. Ces molécules inhibent l’activité d’une enzyme du virus, la neuraminidase. Elles peuvent être utilisées en traitement curatif, et l’une d’elle en traitement préventif. Dans le contexte pandémique, ces antiviraux sont utilisés avant tout pour protéger le personnel de santé et les professions dont le maintien de l’activité est indispensable pour assurer le fonctionnement des structures nationales.

Les antibiotiques sont inactifs contre les virus et leur utilisation n’est conseillée qu’en cas de surinfection bactérienne.

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