Dès son arrivée au pouvoir, Bola Tinubu, le président nigérian, a mis en place plusieurs réformes économiques, politiques et monétaires, dont la suppression des subventions sur l’essence. Une démarche qui vise à stabiliser l’économie nigériane.
L’agence de notation Fitch Ratings a estimé, le vendredi 3 mai 2024, que la capacité du Nigeria à rembourser ses dettes à long terme, passe de stable à positive et lui attribue la note « B- ».
Selon l’agence, cette évolution s’explique par les réformes majeures entreprises par l’administration Tinubu pour stabiliser l’économie nigériane, notamment dans les cadres monétaire et de change, ainsi que la réduction des subventions aux carburants. Elle estime que ces réformes ont conduit à un retour des flux d’investissements étrangers significatifs et à une appréciation du naira sur le marché des changes officiel.
« La Banque centrale du Nigeria a intensifié ses efforts pour réformer le cadre monétaire et du taux de change après l’unification, l’année dernière, des multiples guichets de taux de change. Ainsi, l’écart important entre les taux officiels et les taux du marché parallèle s’est réduit. Le chiffre d’affaires quotidien moyen au guichet de change officiel a fortement augmenté par rapport au deuxième semestre de l’année 2023, et 4,5 milliards USD d’arriérés des contrats de change à terme impayés ont été réglés », a signifié l’agence.
Cependant, Fitch a souligné que des défis subsistent. Il s’agit non seulement d’une inflation élevée et d’une stabilité précaire sur le marché des changes, mais aussi des défis structurels tels que la forte dépendance du pays aux hydrocarbures ainsi que les indicateurs de gouvernance qui sont « relativement faibles ».
Pour rappel, dès son arrivée au pouvoir, le chef d’Etat nigérian a mis en place plusieurs réformes économiques, politiques et monétaires, dont la suppression des subventions sur l’essence. Une décision qui, saluée par les institutions de Bretton Woods, a impacté les conditions de vie des ménages, alors que les prix des denrées alimentaires, du logement, de l’eau et de l’électricité, du gaz et autres combustibles ne font qu’augmenter. Toutefois, plusieurs initiatives gouvernementales ont été mises en place afin d’atténuer les effets de ces réformes.
Notons que Fitch Ratings table sur un déficit budgétaire à 4,5% en 2024 et 4,1% en 2025 en raison de l’amélioration des recettes non pétrolières et de la suppression partielle des subventions aux carburants.