La Fédération des loueurs d’automobile sans chauffeurs au Maroc (Flascam) proteste contre les dispositions du nouveau cahier des charges organisant le secteur, jugé peu contraignant. Son opposition concerne notamment le capital exigé de l’entreprise de location de voitures et le nombre minimum de véhicules dont elle doit disposer.
Depuis le 15 avril 2024, un nouveau cahier des charges est entré en vigueur pour le secteur de la location de voitures sans chauffeurs. Il y aura une période transitoire jusqu’au 29 mars 2025 pour permettre à tous les professionnels du secteur de se conformer aux nouvelles exigences. A travers cette initiative, le ministère des Transports veut assurer une restructuration de l’activité.
Le nouveau cahier des charges exige notamment un nombre minimum pour la flotte de voitures, l’inscription de l’entreprise à la CNSS et un siège social en propriété ou en location. L’agrément est accordé à une personne qui a un lien direct avec l’entreprise (dirigeant, actionnaire ou salarié). Elle doit disposer d’un niveau d’instruction d’au moins de technicien spécialisé ou d’un diplôme d’études universitaires, ou encore avoir un niveau bac plus une expérience d’au moins deux ans dans le domaine de la location de voitures. Elle sera responsable juridiquement des contrats signés ainsi que de l’entretien et de l’état des véhicules.
Le nouveau cahier des charges fixe le capital des agences de location de voitures à au moins 500.000 dirhams entièrement libéré. Le nombre de véhicules minimum par agence est fixé à 5. La durée de l’exploitation des véhicules ne doit pas dépasser 5 ans pour les moteurs thermiques, 6 ans pour les moteurs hybrides et 7 ans pour les voitures électriques.
Sauf que les professionnels n’y trouvent pas leur compte. Regroupant plus de 2.000 adhérents et une flotte de 80.000 véhicules, la Fédération des loueurs d’automobile sans chauffeurs au Maroc (Flascam) réagit. Cité par Finances News, Tarik Dbilij ne cache pas sa colère. «Avant de lancer une nouvelle mouture, il faut d’abord s’assurer que l’ancien cahier des charges a été bien appliqué. La crise sanitaire a révélé que l’activité est vulnérable», indique-t-il.
«Nous sommes un acteur économique de premier ordre. Le secteur a acquis 47.000 véhicules neufs en 2023, soit 37% du marché. Nous participons au renouvellement du parc automobile national», ajoute-t-il.
Pour lui, il faut au minimum un capital de 1 million de dirhams pour qu’une agence soit viable. La Fédération a initié une enquête mise à la disposition du ministère des Transports prouvant que pour être rentable, une agence de location de voitures doit disposer d’au moins 15 véhicules. «Nous avons également sollicité la mise en place d’un cahier des charges annexe pour la location de motos ainsi que pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes ou plus de 9 places. Seule notre demande de location de motos a été retenue», indique Dbilij.