Les prix de la viande rouge au Maroc ont atteint un niveau record depuis l’Aïd al-Fitr.
Un kilo d’agneau coûte désormais 120 dirhams (environ 11 euros) sur le marché de gros, soit une augmentation de 20 pour cent par rapport au mois de jeûne du Ramadan. Le kilo de bœuf coûte 90 dirhams (environ 8 euros), soit une augmentation également significative.
La cause de la hausse des prix est la pénurie d’animaux de boucherie dans les abattoirs urbains et ruraux, a expliqué Abdelali Ramo, président de l’Association nationale des grossistes en viande rouge du Maroc.. La demande de viande rouge est forte après l’Aïd, qui marque la fin du mois de jeûne.
Le gouvernement a pris des mesures pour accroître l’offre, comme l’octroi d’exonérations fiscales et de subventions pour l’importation d’animaux de boucherie de l’étranger, notamment d’Espagne. Mais selon Ramo, ces mesures sont insuffisantes et n’ont pas été prises en concertation avec le secteur. Il craint que la situation ne s’aggrave à l’approche de la fête du sacrifice, qui tombe en juin, lorsque la demande de moutons sera encore plus élevée.
La hausse des prix de la viande rouge affecte principalement les consommateurs, déjà confrontés à une forte inflation et à un faible pouvoir d’achat. Certains vendeurs de viande rouge à tempérament tentent de fidéliser leurs clients en ne répercutant pas pour l’instant la hausse des prix, mais cette situation n’est pas tenable.
Le secteur est également confronté à des problèmes structurels, tels que la multitude d’intermédiaires, la spéculation sur les prix et l’abattage illégal. En outre, la sécheresse a affecté le cheptel national, réduisant la production de viande rouge.