Seuls 9% des citoyens marocains perçoivent l’approvisionnement en eau comme une préoccupation majeure, une proportion considérablement inférieure à celle d’autres nations africaines telles que la Guinée, le Bénin et le Niger. Cette situation pourrait découler du fait que seulement 3% des Marocains signalent un manque d’eau, contrairement à des pays comme le Gabon, le Congo-Brazzaville, l’Angola et le Cameroun, où près de la moitié de la population fait face à des pénuries fréquentes.
En termes d’infrastructures sanitaires, une large majorité de Marocains (72%) affirment avoir accès à des systèmes d’égouts, tandis que cette facilité est bien moins répandue au Malawi, au Niger et au Mozambique. Concernant les installations sanitaires domestiques, le Maroc, la Tunisie, les Seychelles et Maurice affichent des taux d’accès supérieurs à 90%, en net contraste avec Madagascar, l’Ouganda, le Lesotho, le Malawi et l’Éthiopie, où les toilettes intérieures sont extrêmement rares.
Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a souligné en février dernier que le Maroc s’engage dans une période prolongée de sécheresse caractérisée par une diminution des précipitations, nécessitant une solution structurelle à ce problème fondamental. Il a mis en garde contre la future rareté de l’eau et a exhorté à une modification des comportements de consommation de cette ressource essentielle.