Le président français, Emmanuel Macron, s’est empressé de féliciter le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et de lui proposer un « partenariat renforcé ». Mais derrière cette apparente cordialité, se cache-t-il une volonté de maintenir l’influence française au Sénégal, quitte à freiner les ambitions du nouveau chef d’État ?
Dès vendredi, Macron a téléphoné à Faye pour le féliciter de sa victoire et lui proposer de « poursuivre et d’intensifier le partenariat entre le Sénégal et la France ». Un empressement qui peut être interprété comme une volonté de maintenir le Sénégal dans la sphère d’influence française.
La France est le principal partenaire économique du Sénégal, avec des investissements importants dans des secteurs clés comme l’énergie, les infrastructures et l’agriculture. Mais ce « partenariat » est souvent critiqué par les Sénégalais, qui y voient une forme de néocolonialisme.
Faye a été élu sur un programme de rupture avec le système en place. Il promet de lutter contre la corruption, de réduire les inégalités et de relancer l’économie. Reste à savoir s’il aura la liberté de mettre en œuvre ses réformes face aux pressions de la France et des autres puissances occidentales.
Le nouveau président sénégalais devra être vigilant face aux sirènes de l’ancien système. S’il veut réellement mettre en place un « Nouveau Sénégal », il devra s’affranchir de la tutelle française et s’affirmer comme un leader indépendant.