La récente réforme des examens de conduite au Maroc a plongé le secteur dans une tourmente sans précédent. Entrée en vigueur le 18 mars, après un report d’un mois, cette réforme visant à renforcer la sécurité routière a été accueillie avec consternation par les candidats et les écoles de conduite.
Les nouvelles directives, qui comprennent une augmentation substantielle du nombre de questions pour l’examen théorique, passant de 600 à 1 000, ainsi que l’introduction d’une obligation de 20 heures de formation en ligne, ont été critiquées pour leur complexité et leur manque de clarté. De plus, les auto-écoles font face à de nouvelles restrictions concernant l’âge des véhicules et le nombre de candidats par véhicule.
Le jour de lancement de la réforme, le taux d’échec au nouvel examen théorique a atteint 100%, soulevant des inquiétudes quant à l’équité et l’efficacité des changements. Les plaintes des candidats portent sur la complexité des questions et l’insuffisance des ressources de préparation, tandis que les auto-écoles déplorent un manque de consultation et de soutien pour s’adapter aux nouvelles exigences.
Face à l’agitation, la NARSA a tenté de rassurer les parties prenantes, affirmant que les réformes sont destinées à améliorer la qualité des conducteurs marocains. L’agence a encouragé les candidats à se familiariser avec les nouvelles questions et procédures disponibles sur son site officiel et s’est dite ouverte aux suggestions pour améliorer ses services.
Malgré ces assurances, le mécontentement persiste, avec des appels à des mesures plus concrètes pour résoudre les problèmes soulevés. Les professionnels du secteur craignent que, sans ajustements, la réforme n’entraîne une baisse de la qualité des conducteurs et une augmentation de la conduite sans permis.
Cette situation met en lumière les défis de la mise en œuvre de réformes dans un domaine aussi crucial que la sécurité routière, où l’équilibre entre l’amélioration des standards et la prise en compte des réalités sur le terrain reste délicat.