Les pourparlers sociaux ont repris, avec le gouvernement entamant un nouveau cycle de discussions et l’Union marocaine du travail (UMT) menant les débats. La réunion récente, dirigée par Miloudi Moukharik, s’est tenue dans une atmosphère constructive.
Malgré un optimisme apparent, les défis restent considérables, notamment sur des sujets sensibles tels que la législation sur les grèves, la réforme du Code du travail, les augmentations salariales et la réforme des pensions. Après un report dû à un tremblement de terre, les discussions visent à résoudre les divergences avant le 30 avril, jour précédant la fête du Travail.
Les syndicats cherchent à améliorer leur image, ébranlée par des grèves prolongées dans l’éducation et la montée des coordinations. Les analystes prévoient que les syndicats élèveront leurs revendications, notamment en matière de salaires, pour regagner la confiance populaire. Ils demandent une augmentation de 1.000 dirhams pour les fonctionnaires et un salaire minimum de 4.000 dirhams nets dans le secteur public, tout en exerçant une pression pour une réduction de l’impôt sur le revenu.
Les réformes du Code du travail et de la loi sur les grèves sont cruciales pour l’investissement, avec l’objectif d’atteindre 65% d’investissement privé d’ici 2035. Ces réformes sont jugées urgentes pour favoriser un climat social propice à l’investissement. Toutefois, les négociations entre syndicats, gouvernement et patronat promettent d’être ardues.
L’UMT se dit favorable à une loi sur les grèves qui protège les droits, contrairement à une loi entravée par des procédures complexes. Quant au Code du travail, l’UMT le considère toujours comme moderne et progressiste, malgré son ancienneté.